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Message par fou_du_roi Lun 3 Mai - 8:26

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Message par Aymeric22 Lun 3 Mai - 23:43

DD s'explique pour Cheyrou et Ben Arfa

C'était ce que les supporters marseillais ont retenu en premier du match à Auxerre (Les remplaçants font l'actualité) : Hatem Ben Arfa et Benoît Cheyrou sont pour la deuxième fois consécutive restés sur le banc de touche. Didier Deschamps a évoqué ce choix difficile à encaisser pour les deux joueurs :

"Je sais que ça n'est pas facile pour eux. Je peux leur dire tout ce que je veux, ça ne va pas les rendre plus heureux. Les objectifs individuels ne peuvent pas prendre le dessus sur l'objectif collectif" a commenté l'entraîneur de l'OM.

Il rajoute : "Si on en est aujourd'hui à avoir 72 pts, c'est qu'il y a eu des points qui ont été pris avant avec des joueurs qui ont plus joué que d'autres en ce moment. C'est la vie d'une équipe. Si j'ai un effectif de 20 joueurs, c'est pour utiliser tout le monde" indique DD.

Mais comment expliquer sportivement de se priver de Ben Arfa et Cheyrou ? Deschamps répond : "C'est ce que je peux voir, la forme du moment, ce que je veux mettre en place" a-t-il conclu.


:lephoceen:

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Message par Aymeric22 Lun 3 Mai - 23:48

Chapeau 2 quasi assuré pour l'OM !

La semaine dernière, nous faisons part de la possibilité de voir l'OM dans le chapeau 2 de la Ligue des Champions la saison prochaine (voir dépêche). Pour ce faire, il faut qu'au moins huit équipes classées devant l'OM au coefficient UEFA ne se qualifient pas pour la C1 au terme de cette saison.

On savait déjà que Hambourg, le CKSA Moscou, le PSV Eindhoven et la Fiorentina étaient officiellement écartés, désormais, Liverpool et le FC Porto ne pourront pas eux non plus se qualifier pour la Champion's League après les résultats de ce week-end.

On peut rajouter une 7e équipe qui sera soit Villareal, soit le FC Séville (soit les deux). Pour Villareal (6e, 52 pts en Liga), cela semble très compromis, tandis que le FC Séville (5e, 57 pts) peut encore espère revenir sur Majorque (4e, 59 pts) à trois journées de la fin.

La 8e équipe pourrait être Bordeaux (5e, 60 pts en Ligue 1), plus que Lyon (4e, 62 pts avec un match en moins) : les deux doivent rattraper Auxerre (2e, 67 pts), Lille (3e, 64 pts) à trois journées de la fin.

:lephoceen:

fumi

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Message par fou_du_roi Mar 4 Mai - 11:20

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En apnée jusqu'à demain;
L'OM n'a jamais été si près de redevenir champion de France.;
Le club s'y prépare en toute discrétion.

AUTEUR: HÉLÈNE FOXONET, HERVÉ PENOT, et RAPHAËL RAYMOND, de nos envoyés spéciaux

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 678 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

ENCART: Demain soir, Marseille pourrait mettre fin à dix-huit années d'absence au palmarès du Championnat de France. À condition qu'Auxerre ne s'impose pas à Lyon, la venue de Rennes demain soir au Vélodrome peut constituer la dernière étape avant un sacre. Il faudra battre les Bretons. Toute une ville s'apprête à vibrer pour l'OM.


LA REMISE DU TROPHÉE aura lieu lors de la dernière journée, mais le feu d'artifice et les tee-shirts spéciaux en cours de fabrication seront prêts. Au cas où… Il pleut sur Marseille depuis samedi, mais le Vélodrome sera plein, demain soir, pour la venue de Rennes. Et pour la fête ? Le titre de champion sera en jeu quand Rudy Buquet sifflera le coup d'envoi à 21 heures, à condition qu'Auxerre ne se soit pas imposé à Lyon. Le match de Gerland a été fixé à 19 heures et Didier Deschamps devrait communiquer le résultat à ses joueurs. ' De toute façon, explique l'entraîneur marseillais, si je ne le leur donne pas, ils trouveront bien quelqu'un pour le leur dire. Je ne suis pas dupe : quand ils entreront sur le terrain, ils sauront. Mais ça ne doit rien changer à notre objectif : gagner. '

Hier soir, sur le coup de 18 heures, avant leur réunion hebdomadaire au centre d'entraînement Robert-Louis-Dreyfus, les dirigeants des équipes de jeunes du club spéculaient surtout sur le résultat de Gerland. Pour eux, pas de doute possible : Marseille s'imposera contre une équipe rennaise qui n'a plus rien à espérer. ' L'équilibre est fragile, rappelle plus froidement Laurent Bonnart. Les tremblements de terre, ça existe. On est à la meilleure place, mais aucun objectif n'est atteint. On a cinq points d'avance et on n'est pas encore champions. Il reste encore des points à prendre. C'est ça qui est important. Pas les hypothèses ou les statistiques. '

Didier Deschamps partage son avis. On parierait même qu'il l'a soufflé à son latéral droit. Bordeaux, stratosphérique jusqu'en janvier, est un bon exemple. ' Les Rennais ont perdu contre Sochaux (1-2), mais ils n'ont pas lâché, estime-t-il. À l'aller (1-1, le 22 août), ils nous avaient posé beaucoup de problèmes. Dimanche, j'ai vu leur match à la télé. Et puis, jouer l'OM, c'est toujours une bonne occasion de se mettre en valeur. On est habitués. Prenez Saint-Étienne (qui s'est incliné à domicile avant-hier contre Lens, 1-4). Ce n'était pas la même équipe qui avait joué contre nous une semaine plus tôt (1-0). À croire que beaucoup de joueurs étaient restés au Vélodrome. '

Ben Arfa

chatouille Heinze

Depuis que le titre est en vue, Deschamps s'emploie à veiller à ce que l'euphorie ne gagne pas le vestiaire. ' On a hâte de plier l'affaire ', concède José Anigo, le directeur sportif. Les résultats ont cimenté la vie d'un effectif qui a dû apprendre à se connaître avant de s'apprécier. La semaine passée, Taiwo s'était moqué de Valbuena en imitant ses célèbres roulés-boulés. Hier, Diawara a vu tous ses coéquipiers lui tomber dessus lors du toro, lorsqu'il rata sa passe, la dix-septième d'une série de vingt. Comme d'habitude, Valbuena a fait du rab en fin de séance, avec la complicité des centreurs, Mbia, Ndoumbou et Taiwo, pour travailler son jeu devant le but avec Cheyrou et Koné. Comme d'habitude, Heinze n'a négligé aucun détail. Et a repris sèchement Ben Arfa après avoir jugé son intervention un peu trop vigoureuse. L'Argentin n'aime pas se faire frictionner les chevilles à l'entraînement. Ben Arfa a envie de jouer. Forcément, sa situation actuelle l'ennuie. Et l'incite à réfléchir. Michel Ouazine, son plus proche conseiller, est arrivé à Marseille pour discuter avec lui de son avenir, avant de faire le point avec les dirigeants.

En attendant un possible transfert (lire par ailleurs), Ben Arfa va sans doute devoir se montrer patient. Deschamps a laissé entendre que le turnover attendrait samedi et le déplacement à Lille. L'heure n'est pas aux sentiments. ' Si je marchais à l'affectif, je n'aurais pas fait jouer Mathieu cette saison ', dit Deschamps.

Demain soir, il devrait reconduire l'équipe qui a débuté à Auxerre. Son comportement lui a donné satisfaction. Comme sa capacité à résister à la pression. ' À Auxerre, on a su se lâcher en maîtrisant le plan de jeu que nous nous étions fixé, juge Deschamps. Je ne sens pas de peur chez les joueurs. Ils n'ont pas fait tout ce qu'ils ont fait jusqu'ici pour se mettre à jouer petit bras maintenant. ' Il en va peut-être d'une nuit magique.


Deschamps a un plan;
L'entraîneur marseillais veut remodeler son effectif pour le rendre compétitif sur la scène européenne.

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 509 mots

EN ATTENDANT LE TITRE, Didier Deschamps pense aussi aux contours de l'OM 2010-2011. L'entraîneur marseillais sait que l'OM n'a pas les moyens de Chelsea ou de l'Inter Milan. Mais il n'a pas envie de ' faire de la figuration ' en Ligue des champions, la saison prochaine. L'effectif actuel a permis à l'OM de réaffirmer ses positions en France mais il est un peu léger pour exister dans la plus prestigieuse des compétitions continentales.

CEUX QUI DEVRAIENT RESTER

Suivi par Manchester United, MANDANDA devrait à nouveau garder le but olympien la saison prochaine. ANDRADE, sa doublure, a prolongé jusqu'en 2012. La défense ne devrait pas subir de modifications. L'axe DIAWARA-MBIA tient la route. HEINZE est un cadre bien accroché.

En fin de contrat, BONNART n'a toujours pas prolongé mais cela ne devrait pas tarder : Deschamps l'apprécie et ne voit pas l'intérêt de dépenser 7 à 8 millions d'euros sur un arrière latéral - prix exigé par exemple par Rennes pour Fanni - qui n'offrira pas forcément plus de garanties.

Au milieu, CISSÉ, KABORÉ, LUCHO et ABRIEL, à moins d'une énorme surprise, ne bougeront pas. Devant, VALBUENA, qui a gagné ses galons de titulaire, devrait les imiter.

CEUX QUI POURRAIENT PARTIR

Retenus par Raymond Domenech pour France-Espagne (0-2, le 3 mars), BEN ARFA et CHEYROU ont vu l'OM faire la différence dans le sprint final depuis le banc. Nommé vice-capitaine par Deschamps, Cheyrou, qui a des touches avec Séville et Hambourg, pourrait se décider à quitter la Ligue 1, tout comme Ben Arfa. HILTON et KONÉ ne seront pas retenus. Comme NIANG et BRANDAO. Après cinq saisons à l'OM, le Sénégalais pourrait lui aussi se laisser tenter par un challenge à l'étranger. Son transfert pourrait rapporter aux alentours de 6 MEUR, un peu plus que celui de Brandao, comme celui de Cheyrou à 4-5 MEUR. L'OM va chercher une porte de sortie pour ROOL et MORIENTES, qui ne jouent pas. RIOU, le troisième gardien, veut aussi voir ailleurs.

CEUX QUI POURRAIENT ARRIVER

Le gros chantier qui se dessine concerne l'attaque. Avant de passer à l'action, Deschamps attend de mieux cerner les paramètres financiers. Il ne cracherait pas sur un coup de pouce de l'actionnaire. Pour le moment, l'autofinancement reste de rigueur. La masse salariale (65 MEUR cette saison) pèse dans les comptes de l'OM. Il va falloir dégraisser. Les ventes de Niang, Brandao, Ben Arfa et Cheyrou pourraient rapporter entre 20 et 25 millions d'euros, qui seraient notamment réinvestis, en priorité, sur deux attaquants de haut niveau, un milieu défensif et un défenseur central. Deschamps n'a pas changé d'avis : le Bordelais Alou DIARRA et le Rennais Jimmy BRIAND font partie de ses cibles. Des attaquants ont été proposés. Comme l'Argentin de Catane Maxi Lopez ou l'Ukrainien du Dynamo Kiev, Artem Milevski. Dassier prône la patience et pense qu'il vaut mieux attendre la Coupe du monde (11 juin - 11 juillet) avant de passer à l'action. Pour réaliser un gros coup inattendu, comme avec Heinze l'été dernier. L'idée est de privilégier la qualité à la quantité. - R. R. et H. P.
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Message par fou_du_roi Mer 5 Mai - 11:19

Marseille retient son souffle;
Au coup d'envoi, l'OM saura s'il peut être champion dès ce soir. Pour un titre que toute une ville attend.

AUTEUR: HERVÉ PENOT (avec S. L. D.), de notre envoyé spécial

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 707 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

ENCART: Les plus jeunes supporters marseillais n'ont jamais connu l'OM champion de France et, comme les autres, ils rêvent d'un titre qui se refuse à leur club depuis dix-huit ans. Mais Didier Deschamps demande de la concentration contre des Rennais qui n'ont rien à perdre. Une victoire assurera au minimum à l'OM une place en Ligue des champions, et ce n'est pas anecdotique dans l'esprit des décideurs.


ILS ONT AUJOURD'HUI à peine le droit de voter et sont biberonnés à la passion OM depuis toujours. Ils ont vécu dans le souvenir des exploits passés, ils ont entendu encore et encore ces rengaines de champions qu'on raconte comme on effeuille de vieilles histoires d'amour. Les jeunes supporters olympiens ont grandi avec le goût de l'absence. Les ' papinades ', marque de fabrique de la dernière génération marseillaise maîtresse du Championnat, ont bercé des nuits entières de gamins. Les photos des Boli, Mozer, Abedi Pelé ont tapissé tant de chambres... Ce n'est pas anodin d'avoir vu autant d'ados se ruer après la finale de la Coupe de la Ligue (le 27 mars, 3-1 contre Bordeaux) sur le Vieux-Port, comme la perpétuation du lien OM entre les générations. On sent sourdre au fil des jours une immense impatience.

Une longue parenthèse de souffrance pourrait ainsi se refermer. Une ville attend la délivrance. Dix-huit ans sans titre, dix-sept (*) à voir les autres prendre des bains de confettis, c'est long. La pluie ne cesse de s'inviter depuis quelques jours, elle nettoie Marseille comme si elle lavait les affronts du passé.

Ce soir, au moment de pénétrer sur le terrain, les Olympiens en sauront plus sur leur destin. L'OL, le dominateur du début du siècle, pourrait filer un sacré coup de main en empêchant Auxerre de vaincre à Gerland pour permettre à l'OM de fêter ce bonheur dans son Vélodrome. Ce serait plus fort, même en milieu de semaine dans l'intimité d'une soirée sur Orange TV, et le petit feu d'artifice, prévu en cas de sacre, devrait donner le ton d'une nuit invraisemblable. Les klaxons sont prêts à l'emploi.

Briand et Fanni ont

envie de se montrer

En tout cas, jamais l'OM n'a été champion à trois journées de la fin, notait notre confrère la Provence hier, ce qui laisserait, en cas de succès, dix jours avant la présentation du trophée sur le balcon de la mairie, lieu hautement symbolique à défaut d'être le plus propice à un déferlement populaire. À l'inverse, on n'ose imaginer ce qui se passerait en cas d'échec dans ce final. D'accord, il faudrait un cataclysme pour que le titre s'enfuie tellement les feux clignotent au vert : aucun club n'a perdu un Championnat en le dominant de cinq points aussi près du baisser de rideau. On en est donc plutôt à parier sur le jour des seigneurs que sur le nom du champion : auront-ils le titre ce soir, samedi à Lille ou contre Grenoble le 15 mai ? Didier Deschamps préfère éviter tout triomphalisme. ' Pourquoi ? J'endors les gens, je suis un somnifère ? ', rigolait l'entraîneur, jeudi, quand on lui demandait s'il avait réussi à chasser toute euphorie de son vestiaire. On soupçonne l'hypnotiseur de vouloir endormir, à raison, encore un peu son monde, le temps d'en finir avec une saison plus compliquée qu'elle n'y paraît. Son discours de la méthode s'affirme. La composition d'équipe ne nécessite plus aucune correction : à moins d'une blessure de dernière minute, onze titulaires se sont dégagés dans l'emballage. Les joueurs ont eu deux jours de récupération de plus que les Bretons et, même si l'équipe ne marche pas sur l'eau, à l'image du capitaine Niang, en difficulté depuis des semaines, elle semble obsédée par la victoire. Les mines défaites après le nul à Auxerre (0-0) en attestaient vendredi dernier. Certains ont perdu des points récemment (voir ci-dessous). Mais à ce stade, les ego deviennent accessoires ; l'objectif collectif est plus fort que l'objectif individuel.

Il ne faut pas pour autant négliger Rennes, adversaire capable par la puissance et la vitesse de ses cadres de troubler n'importe quelle défense, en dépit d'un récent parcours improductif (cinq matches sans victoire). ' Il y a tout pour que ce soit une fête pour eux, mais on va essayer de les contrarier un peu ', glisse ainsi Douchez.

Quelques Bretons visent encore le voyage en Afrique du Sud avec les Bleus, comme Fanni ou Briand, ce dernier ayant peut-être même l'envie de revoir le Vélodrome l'an prochain une semaine sur deux. On ne rencontre jamais l'OM en touriste. Encore moins quand vous êtes attendu en victime désignée d'un sacre. Deschamps saura le rappeler à ses joueurs.

(*) L'OM avait fêté le titre en 1993, mais il en avait été déchu après l'affaire de corruption VA-OM.


Diawara et ses champions;
Avec son sens de l'humour aiguisé, le défenseur central de l'OM, titré avec Bordeaux la saison dernière, nous présente;
les nouveaux champions de France.

AUTEUR: HERVÉ PENOT, et RAPHAËL RAYMOND, de nos envoyés spéciaux

RUBRIQUE: Pg. 30

LONGUEUR: 186 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

' CHAMBREUR ' parmi les ' chambreurs ', Souleymane Diawara n'aura pas mis tant de temps que ça à se faire à son nouvel environnement marseillais. Sur le terrain, il est intraitable avec les attaquants adverses. Dans le vestiaire, il chasse le bourdon. À l'image de ses tacles, ses blagues font souvent mouche.

La simple évocation de son nom déclenche des sourires francs. Et une avalanche de compliments. Comme ceux sortis de la bouche de Didier Deschamps en conférence de presse lundi : ' Il a une forme de leadership qui s'exprime sous différentes formes. Il a ses mots à lui. Il lui arrive même d'être craint parfois. "Souley" est important sur le terrain, mais son comportement dans le groupe lui confère le respect. '

Nous avons demandé à celui qui avait déjà remporté le Championnat, la saison passée avec Bordeaux, de nous présenter dans le détail les champions de France 2010. Diawara a joué le jeu, se moquant des voitures de Mbia ou de Valbuena, nous faisant découvrir les talents de chanteur de Lucho, la malice de Mandanda, les limites sur le dance floor de Taiwo. Un vrai moment de bonne humeur, en somme.
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Message par fou_du_roi Jeu 6 Mai - 8:58

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Le 9 vient de sortir;
L'OM s'est offert pour ses 110 ans son neuvième sacre national. Retour sur ces années pendant lesquelles l'OM a dû parfois beaucoup patienter.

AUTEUR: HÉLÈNE FOXONET, De notre correspondante

RUBRIQUE: Pg. 8

LONGUEUR: 359 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

DEPUIS HIER SOIR, l'OM peut s'enorgueillir d'avoir conquis son neuvième titre de champion de France. Ce qui le place à une unité du record de Saint-Étienne. Mais entre chaque série de titres, les Marseillais ont dû attendre. Parfois beaucoup. C'est en 1937 que le club, qui a vu le jour en 1899, remporte son premier Championnat de France devant Sochaux, grâce, en partie, à son attaquant Emmanuel Aznar, véritable canonnier. Cette année-là aussi, le 13 juin exactement, l'OM prend possession du Stade-Vélodrome, doté d'une capacité de 35 000 places, lors d'un match amical contre le Torino (2-1). Les deux saisons suivantes, l'OM avec Larbi Ben Barek et Mario Zatelli échouent à chaque fois à la deuxième place.

Ce n'est qu'après la guerre, en 1948, que le club, présidé alors par Louis-Bernard Dancausse, retrouve la consécration devant Lille et Reims.

Vingt ans plus tard, cet OM-là connaîtra enfin une période plus dorée. En 1965, alors que le club végète en Deuxième Division, Marcel Leclerc, homme de presse marseillais, prend les commandes. Il lui faudra quelques années pour reconstruire une très belle équipe emmenée par Mario Zatelli.

En 1971, l'OM de Roger Magnusson et Josip Skoblar pose sa patte sur le foot français et empoche le doublé l'année suivante (1972). La démission de Leclerc, cette année-là, replonge le club dans ses errances jusqu'à sa descente en Deuxième Division au terme de la saison 79-80. Puis l'OM remonte la pente grâce à ses ' minots ' et, en 1986, l'arrivée de Bernard Tapie. Pendant plusieurs années, le chef d'entreprise qu'il est alors s'applique à construire une des meilleures équipes françaises, entouré de techniciens réputés (Banide, Hidalgo, Beckenbauer, Gili puis Goethals). L'OM remportera quatre titres d'affilée, de 1989, avec un doublé, jusqu'en 1992. Il recrute les joueurs les plus talentueux du moment : Sauzée, Vercruysse, Cantona, Giresse, Tigana, Deschamps, Foerster, Allofs, Pelé, Völler, Waddle, Boli, Mozer, etc. Mais la star de cette période se nomme Papin, qui termine chaque fin de saison meilleur buteur du Championnat. En 1993, le titre sera retiré à l'OM après la sanction liée à l'affaire VA-OM.

Le roman d'une saison;
Le titre est venu au bout d'une année longue et parsemée de contretemps. Après dix-huit ans d'attente.

AUTEUR: HERVÉ PENOT, de notre envoyé spécial

RUBRIQUE: Pg. 6

LONGUEUR: 1002 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

EN CE DIMANCHE matin, une ambiance lourde plombe le vestiaire marseillais. Les espoirs de titre se consument lentement, comme une bougie. Nous sommes aux dernières heures de janvier, dans la continuité d'une défaite à Montpellier (0-2, le 30, 22e journée) qui scotche l'OM à douze points de Bordeaux. Comment penser encore en un destin magnifique quand le classement tourmente tellement vos ambitions ? Didier Deschamps, nuit écourtée, ongles rongés, prend la parole, ses joueurs suivent. Croient-ils alors vraiment à ces mots, à ces monologues de professionnels perdus qu'ils débitent ? On retiendra cette phrase définitive de Souleymane Diawara, défenseur rugueux et charisme de vainqueur : ' Arrêtons de parler de titre. Nous passons pour des rigolos. '

Aujourd'hui, certains l'avouent en privé : il s'agissait d'abord de redresser la barre, de reprendre le cours d'une belle histoire abandonnée au coeur de l'hiver. Ces mots claquaient comme un exorcisme car on n'abandonne jamais l'idée d'un sacre quand on porte le paletot marseillais. Même avec un retard conséquent.

Mais cette saison de la résurrection avait déjà projeté tellement de contretemps : elle avait débuté sur la douleur d'un départ, sur les larmes d'un adieu. Pape Diouf, figure tutélaire de l'OM, était allé chercher Didier Deschamps pour succéder à Éric Gerets, idole en partance pour l'Arabie saoudite. À peine intronisé, l'ancien capitaine des Bleus voyait le président sénégalais renvoyé au bout d'une longue bagarre interne avec Vincent Labrune, le président du conseil de surveillance.

L'arrivée de Jean-Claude Dassier, un inconnu à ce niveau, interpelle alors l'entraîneur. D'autant que l'ancien patron de l'information de TF 1 se dit prêt à accueillir Jean-Pierre Bernès, l'agent de Deschamps, et accessoirement l'ennemi de José Anigo, le directeur sportif confirmé dans ses fonctions... L'erreur de communication d'un roi de la communication froisse les susceptibilités.

La mort prévisible de Robert Louis-Dreyfus, gravement malade, le 4 juillet, ajoute à l'incertitude ambiante. Deschamps décide de rester. Pour l'amadouer, rien n'est trop beau : il obtient quasiment tous ses premiers choix même si Alou Diarra, la poutre du milieu bordelais, préfère une prolongation chez les Girondins. Pas grave : Stéphane Mbia, plus doué, plus jeune, moins expérimenté, fera l'affaire. Sa priorité des priorités, Lucho, débarque de Porto pour 18 millions.

La masse salariale explose, une place en Ligue des champions devient une obligation. Ça part plutôt mal : la tête de gondole argentine du mercato se fracture une clavicule durant la préparation, contre Saint-Étienne fin juillet… Les ennuis ne cessent de s'accumuler.

2009 se termine

sous les sifflets

La mort d'un ouvrier sur le chantier d'un concert de Madonna au Vélodrome contraint l'OM à s'expatrier vers Montpellier pour la réception de Lille. La victoire est arrachée (1-0, 16 août, 2e journée), Mandanda sauvant les apparences. Derrière un départ sans fausse note, les interrogations demeurent sur le manque d'équilibre, de complémentarité de l'ensemble. ' DD ' avait insisté : ' Je veux renforcer derrière, je veux plus d'impact physique et une force nouvelle sur les coups de pied arrêtés. ' Sa volonté tarde à se réaliser par manque de temps.

Sans s'enfoncer, l'OM expérimente la cinquième place après un nul à domicile contre Bordeaux (0-0, 30 août, 4e journée) qui voit l'arbitre refuser un but valable à Chamakh. Une défaite au Vélodrome contre Monaco (1-2, 8e journée, 4 octobre) rappelle les heures sombres de la saison passée, ces 22 points perdus à la maison.

Une ultime claque contre Auxerre scelle décembre (0-2, 19e journée, le 23). Sous les sifflets, l'OM referme les portes de 2009 en quatrième position, pas trop loin toutefois de la Ligue des champions (2 points de retard sur Lille, 2e, avec un match en moins), objectif avoué des dirigeants. Au stage de Peralada, en Espagne, début janvier apparaît enfin une nouvelle complicité.

Les blessures, les départs pour la Coupe d'Afrique des nations contraignent Deschamps à modifier ses plans et à relancer certains oubliés comme Ben Arfa et Valbuena, longtemps considéré comme l'ombre de son ombre. Leur entrée à Bordeaux (1-1, 17 janvier, 20e journée) change radicalement le visage de l'OM, Chamakh claquant d'ailleurs un but après une faute sur Mandanda. Leur apport se révèle conséquent en dépit du raté à Montpellier. Contre Valenciennes (5-1, 23e journée, 7 février), Ben Arfa éblouit. Au fil des semaines, la machine marseillaise se rode tandis que Bordeaux s'effondre. Deschamps impose ses choix, décide de redescendre Mbia dans l'axe à côté de Diawara, Cissé s'occupant du poste de vigie. Et Valbuena explose. Les résultats suivent, l'OM devient inarrêtable, détruit Paris au Parc (3-0, 28 février, 26e journée).

Heinze

en cuisine !

Le succès contre Bordeaux en finale de la Coupe de la Ligue (3-1, 27 mars) et la fête sur le Vieux-Port affirment la naissance d'une équipe et la renaissance d'une ville. Une étonnante solidarité se crée dans le sillage d'un Heinze ultra professionnel. Avant de se rendre à Boulogne-sur-Mer, le nuage de cendres craché par un volcan islandais oblige l'équipe à un périple pour ce cinquième match en quatorze jours : avion jusqu'à Auxerre puis bus.

Débarqué en Bourgogne, Heinze file en cuisine donner un coup de main pour la cuisson des pâtes ! L'Argentin ne veut pas perdre de temps avant de reprendre la route. Le convoi revient du Pas-de-Calais, un succès acquis à la dernière seconde sur un penalty de Taiwo (2-1, 33e journée, 17 avril), le remplaçant. Tout un symbole. Il ne peut plus rien arriver à cet OM leader depuis le 7 avril après une victoire contre Sochaux (3-0, match en retard de la 14e journée). Reste un écueil majeur : Auxerre. Le nul récolté chez cette bande d'irréductibles ambitieux (0-0, 30 avril, 35e journée) maintient les cinq points d'avance pour l'OM. Il reste encore trois journées. Une seule sera suffisante. L'OM est champion de France. Dix-huit ans plus tard.

Nom :;
DESCHAMPS;
Profession :;
VAINQUEUR;
Après dix-sept années;
de disette, Marseille;
a retrouvé le goût;
du succès avec celui;
qui avait soulevé;
le trophée de la Ligue;
des champions en 1993.;
C'est tout sauf;
un hasard.

AUTEUR: RAPHAËL RAYMOND, de notre envoyé spécial, permanent

RUBRIQUE: Pg. 9

LONGUEUR: 789 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

SES CHEVEUX ont encore blanchi. Ses ongles ont souffert. Mais Didier Deschamps est comblé. Il a renoué avec le terrain et la victoire, ses deux drogues favorites. Le voici champion de France. Le Basque était bien trop en manque, au printemps 2009, pour refuser la succession du charismatique Éric Gerets que lui proposait Pape Diouf. À sa place, on connaît quelques anciennes gloires qui se seraient largement contentés de son contrat de consultant avec Canal + et d'une vie paisible à Cap-d'Ail, près de Monaco, avec vue sur la Méditerranée. ' Il aurait pu avoir tous les châteaux du monde que ça n'aurait pas modifié ses envies, raconte son agent et ami Jean-Pierre Bernès. À Marseille, il savait qu'il s'engageait dans un chantier, mais construire, s'impliquer, il aime. '

Le capitaine de l'équipe de France 1998 n'est pas venu à l'OM avec une baguette magique mais avec une méthode. Il s'y est tenu, persuadé que ses options étaient les bonnes. Du 5 mai 2009, date de l'officialisation de son arrivée à Marseille, au 5 mai 2010, soir du sacre, DD a quand même vécu une année éprouvante. S'il s'est parfois senti bien seul, notamment quand Pape Diouf a été débarqué de la présidence, le 17 juin 2009, il n'a jamais été menacé. Mais il lui a fallu garder la tête froide et un mental en acier pour rester debout. À Marseille, le vent souffle plus fort qu'ailleurs.

Dans son management comme dans ses choix, Deschamps surprend rarement. La cohérence est son maître mot. Il avance dans le métier avec quelques solides convictions. ' C'est pendant l'intersaison qu'un entraîneur effectue 60 % de son travail ', répète-t-il. Plutôt que d'user son aura pour convaincre Jean-Claude Dassier, le président du club, et Vincent Labrune, celui du conseil de surveillance, de le suivre dans son ambitieuse campagne de recrutement, il a présenté un plan. Carré. Pro. ' Avant, on a parfois eu l'impression de mettre un stock de joueurs à la disposition d'un entraîneur, confirme Labrune. Didier, on a vite pu voir où il voulait aller. Il nous a dit : “L'équipe jouera comme ça, donc je veux tel et tel joueur." C'est parce que son discours était structuré, ambitieux et cohérent qu'on l'a suivi. Même quand il a fallu s'aligner pour le transfert de Lucho (18 millions d'euros), sa priorité. '

Persuasif

et pas rancunier

On pourra toujours chipoter sur les saisons blanches de Morientes ou de Rool. L'OM a fini par ressembler au portrait-robot que Deschamps avait croqué : plus puissant, plus efficace dans les phases arrêtées, moins trouillard à domicile. L'entraîneur marseillais a toujours été convaincu du potentiel de ses joueurs. Mais il a dû user de son autorité naturelle, parfois, pour les convaincre de faire attention à des petits détails qui n'en sont pas. À Rennes, Mbia partait s'entraîner le ventre vide. À Marseille, il prend un petit déjeuner copieux. Deschamps n'est pas un père Fouettard. Plutôt que d'élever la voix ou jouer les détectives privés, il a fixé des règles. Ses joueurs peuvent manger ce qu'ils veulent où ils veulent mais, chaque mardi, ils passent sur la balance. Et payent une amende au premier gramme superflu.

C'est vrai, la montée en puissance a été plus longue que prévu. DD ne pouvait pas tout maîtriser. Comme ces trois blessures qui polluèrent le premier semestre français de Lucho. Critiqué, moqué, l'Argentin a toujours pu compter sur le soutien indéfectible de son coach. Deschamps n'est pourtant pas si buté que sa légende le raconte, parfois jusqu'à la caricature. À de rares exceptions près, il n'a pas dérogé à son 4-3-3 favori. Mais, pour devenir une machine à gagner, l'équipe qu'il avait imaginée en août 2009 a subi plusieurs modifications. Heinze a pris la place de Taiwo sur le côté gauche de la défense, Mbia celle de Heinze dans l'axe, Édouard Cissé celle de Mbia comme tour de contrôle du milieu.

Pour convaincre le Camerounais de quitter l'entrejeu, il fallait être persuasif. Pour installer Valbuena en attaque, il ne fallait être ni rancunier ni obtus. ' Si je fonctionnais à l'affectif, Mathieu n'aurait pas joué un seul match cette saison. Mais je raisonne à partir d'une logique sportive ', explique-t-il. Une franche explication, lors du stage de reprise en Catalogne, début janvier, a permis aux deux hommes de dissiper les incompréhensions pour avancer ensemble. ' J'ai entendu des choses qui ne me faisaient pas forcément plaisir, admet Valbuena. Deschamps m'a fait énormément progresser. Il m'a fait prendre conscience de certaines choses essentielles. Avec lui, je suis devenu beaucoup plus efficace. ' L'efficacité. Encore et toujours. ' Le football est un sport qui se joue à onze. À la fin, ce sont les Allemands qui gagnent ', a dit un jour Gary Lineker. Les Allemands… et Deschamps.



Dassier à découvert;
Le successeur de Pape Diouf explique l'apprentissage de son nouveau métier.;
Pas toujours facile.

AUTEUR: HÉLÈNE FOXONET et HERVÉ PENOT, de nos envoyés spéciaux

RUBRIQUE: Pg. 9

LONGUEUR: 568 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

ENCART: Il n'a pas pu tenir sur sa chaise. Impossible dans ce Vélodrome en fusion. Jean-Claude Dassier (68 ans) nous avait reçu mardi matin dans son bureau de la Commanderie et nous avait expliqué cette passion dévorante qui l'envahissait les jours de match. Hier, un titre était au bout, un bonheur suprême pour une ultime montée d'adrénaline. Retour sur un an de présidence.


LES PRÉMICES. - ' Après le départ de Pape Diouf, Vincent Labrune (président du conseil de surveillance) m'a proposé le poste. J'ai un peu hésité devant ce contrat en trois exemplaires. Pour moi, c'était quitter TF 1. J'ai très mal géré cette période de réflexion. Dès que mon nom est sorti, j'ai reçu trois cents coups de téléphone en deux jours ! Je me suis dit : "Mais c'est quoi, ce boulot ?" À TF 1, on se demandait à quel jeu je jouais. J'ai vu Nonce Paolini (président-directeur général de TF 1) et je lui ai demandé s'il me faisait une contre-offre (rire). Quand j'ai dit oui à Vincent, je crois avoir perçu un certain soulagement. '

L'ARRIVÉE. - ' Je pensais finir ma carrière en changeant de monde, revoir Platini, France 98… Je voyais ça comme un job, disons, assez honorifique. Je me suis planté. Je me demande si je ne travaille pas plus qu'à TF 1. Là-bas, tu avais le cul sur ta chaise, tu regardais ta chaîne, tu faisais du management d'hommes. Ici, c'est aussi physique, avec tous les déplacements. Et je ne vais pas faire le malin : j'ai eu un petit moment de vertige le jour où on a décidé du recrutement. Je voyais Didier qui décrivait son équipe sur le paper-board. Moi, je connaissais les finances. Lors de ma première rencontre avec les associations de supporters, je dois reconnaître que j'étais un peu tendu. Ils ne se sont pas privés de me tirer les moustaches. Je crois avoir gagné leur confiance depuis. '

JOUR DE FOOT. - ' Le plus terrible. Je cherche de l'air pendant les matches. Je vis ça comme une épreuve physique. J'espère pouvoir me détendre mais je n'en suis pas sûr. Ma femme sait qu'il ne faut pas trop venir me chatouiller le jour du match. Et je ne mange pas. Après les matches, pareil. Sauf que je picole ! Un coup de rosé et de champagne, c'est parfait. '

SOUVENIRS, SOUVENIRS... - ' Mon plus mauvais a été la défaite à domicile contre Auxerre (0-2, le 23 décembre 2009). Le meilleur a été la victoire à Toulouse en demi-finales de la Coupe de la Ligue (2-1 après prolongation, le 3 février). Dans le vestiaire, j'ai décidé de tripler la prime ! José (Anigo) m'a dit : "C'est sympa mais peut-être que vous exagérez." Finalement, on l'a doublée et tout le monde a été content. Bon ! je me suis emballé. '

SES INTERVENTIONS DEVANT LES JOUEURS. - ' Ça s'est produit trois fois, car Didier me l'a demandé. Je ne suis pas sûr d'ailleurs de le faire très bien, d'avoir les mots adaptés. Féliciter, c'est facile, remobiliser, c'est le boulot de Didier. Je ne vis pas comme une frustration d'être en retrait. Je ne vois pas d'autre posture quand vous avez un tel entraîneur. Je ne m'attribue aucun mérite. Ce n'est pas de la coquetterie. Mais si ça n'avait pas marché, je sais que j'aurais pris. '

SES ERREURS DE COMMUNICATION. - ' Ça ne sert à rien de parler tout le temps. J'ai fait mes armes, je m'abstiens de porter des jugements sur les joueurs ou un match. Ce n'est pas mon job. L'affaire Bernès ? Je pensais que c'était un signal, pour renouer avec les grandes années Tapie en le prenant dans l'organigramme. Bon ! il y a des inimitiés liées au passé qui ne sont pas rattrapables. J'ai commis une erreur. Mais on travaillera avec Bernès s'il a des joueurs qui nous intéressent. Même José ? Pour lui, l'intérêt général du club prime sur tout. Il donne comme moi la priorité aux choix de Didier. Personne ne le lui conteste et ne lui contestera. Didier, c'est Monsieur football. '



La fin d'une si longue absence;
Le titre ne pouvait pas échapper à Marseille. Même ballotté par Rennes, l'OM est redevenu champion de France.

AUTEUR: HERVÉ PENOT, de notre envoyé spécial

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 682 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

ENCART: L'OM a réussi une saison quasi parfaite sur le plan national. Après la Coupe de la Ligue en mars (3-1 contre Bordeaux), Marseille a obtenu hier son deuxième trophée, le plus beau, le plus convoité : celui du champion de France. Didier Deschamps, engagé par Pape Diouf, l'ancien président, a réussi son pari. Les jours qui viennent s'annoncent somptueux dans la ville.


ET LUCHO A GLISSÉ du gauche la balle loin de Douchez. Une frappe tout en finesse (77e). Une frappe de champion. L'Argentin se précipitait vers la touche, tombait, rejoint par une équipe, par un groupe, par un stade, par une ville. Il suffoquait sous cette mêlée, emporté par le bonheur d'avoir offert deux buts d'avance à son équipe contre des Rennais longtemps dominateurs (3-1). Fin du suspense. Deux buts comme la certitude de retrouver un titre de champion dix-huit ans après le dernier sacre. Les stadiers se positionnaient, le nom de Lucho résonnait dans un Vélodrome en fusion. Puis, celui de Deschamps, l'autre héros, revenait comme l'hymne définitif d'une année magique, inoubliable. Les dernières minutes semblaient même des heures sur le banc où la position assise devenait une rareté. Andrade n'en pouvait plus, il sautillait, réclamait la fin des hostilités à l'arbitre. Le délégué demandait même un peu de calme dans cette zone, mais comment était-ce possible en cet instant si longtemps attendu ? Soudain, au coup de sifflet libérateur, c'était l'embrasement, la folie. La fin d'une si longue absence. Le début du show. Taiwo se précipitait torse nu vers l'une des tribunes, corps offert aux supporters, visage déformé par le bonheur.

Il était rejoint par Baky Koné, physique moins imposant, et d'autres copains au maillot blanc. Heinze restait plus sobre, saluait les Rennais au centre du terrain, joie contenue. La force de l'habitude peut-être…

Ce n'était pas le cas d'Andrade et de Brandao, déchaînés. Une marque de fabrique brésilienne ? Deschamps, lui, marchait comme dans un rêve, énorme sourire de contentement sur cette pelouse devenue le jardin de ses exploits. Entendait-il alors l'hymne des champions emplir cette scène à ciel ouvert ? Pas sûr. Taiwo piquait même le micro pour entonner en cette soirée pluvieuse un ' Allez l'OM ' qui ne débarquera pas de sitôt dans les bacs des disquaires. Un feu d'artifice clôturait cette nuit magique alors que s'immisçait le refrain de la Ligue des champions. À Marseille, on est déjà demain après avoir si longtemps rêvé de rattraper son passé.

Les Rennais

n'ont pas abdiqué

Même Robert Louis-Dreyfus, l'ancien actionnaire majoritaire du club, avait le droit à un mot des supporters. Freddy Mercury avait, en tout cas, hier, des choeurs formidables. L'OM termine sa saison sur deux trophées, lui qui n'avait rien récolté depuis dix-sept ans et sa Ligue des champions (1-0 contre l'AC Milan). Ce fut pourtant une année délicate à l'image de cette rencontre tellement symbolique de l'OM.

Le chemin du sacre semblait pourtant tout tracé après seulement quatre minutes : un superbe coup franc de Heinze donnait l'avantage à l'OM (4e). Que pouvait-il alors arriver aux Marseillais, poussés par un public déchaîné ? Lyon avait fait le boulot contre Auxerre (2-1), il ne restait qu'à terminer l'oeuvre historique. Mais comme il existe le syndrome du petit bras en tennis, les Marseillais ont longtemps perdu leur football, touchés par une immense pression. Il y avait aussi, et surtout, la volonté des Rennais de ne pas abdiquer. Une énième preuve qu'au Vélodrome, il n'y a jamais de touristes.

Le milieu de terrain breton avait maîtrisé longtemps le jeu, Briand ratant ainsi du droit un face-à-face avec Mandanda (15e), puis Gyan trouvant le gardien international (23e). L'égalisation de Briand, convoité par l'OM, était très logique après un centre parfait de Leroy et un placement approximatif de la défense (38e). On sentait cette difficulté à conclure et à réussir des combinaisons. Mais même dans la difficulté depuis des semaines, il était dit que rien ne pouvait stopper le train olympien. Marseille devait combler un vide, refermer la longue histoire de ses absences au palmarès. Niang, le capitaine en nette baisse de forme, reprenait de près une frappe de Valbuena détournée par Douchez (76e). Puis Lucho scellait ce succès. C'était terminé. Au loin, le concert de klaxons commençait. Il reste pourtant encore deux journées de Championnat. Deschamps va devoir retrouver les mots pour remobiliser ses hommes. Ce ne sera pas facile…



Un Vélodrome de bonheur;
Sous le déluge, Marseille a passé la journée dans l'attente fiévreuse d'une soirée qui s'est révélée exaltante.

AUTEUR: ANTHONY CLÉMENT, de notre envoyé spécial

RUBRIQUE: Pg. 2

LONGUEUR: 548 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

LES MARSEILLAIS attendaient ça depuis si longtemps. Quand le coup de sifflet final a retenti, le Stade-Vélodrome a donc rugi comme jamais, comme un défi à la pluie qui n'avait pas cessé de tomber depuis le matin. L'intensité du cri disait tout de la frustration accumulée pendant dix-huit ans, et de la joie d'être enfin redevenu sur le toit de la Ligue 1. C'était déjà l'extase depuis un quart d'heure, depuis que Niang avait doublé la mise pour renverser un stade entré en fusion. Après cette 76e minute, le Vélodrome est entré dans une autre dimension, celle d'une passion sans limite. Instants figés : les tribunes rougeoient, les fumigènes sont allumés de tous les côtés, et tout le monde saute. On jurerait même avoir vu le stade trembler.

Le nom de Deschamps est hurlé passionnément. Un murmure, en comparaison de la clameur après le troisième but de Lucho, celui qui autorise 55 000 spectateurs à scander ' Campeon '. Après le coup de sifflet, les chants se feront plus classiques : ' We are the Champions ' est entonné écharpes au vent, et le speaker s'improvise ténor. L'intensité des chants dit tout de la joie des Phocéens, qui insultent les Parisiens au passage, avant le feu d'artifice, classique des triomphes du début des années 90. Dans l'euphorie, une banderole n'oublie d'ailleurs pas le drame de Furiani, le 5 mai 1992. Désormais, le 5 mai sera aussi synonyme de bonheur.

Tout nus

dans le Vieux-Port

Pourtant, rien n'annonçait cette chaleur quelques heures avant. Les Phocéens ne devaient pas s'attendre à ce que le sacre arrive au bout d'une journée d'automne. Nuages bas, trottoirs détrempés, Marseille ne ressemblait pas à son image d'Épinal, alors que la température était loin d'atteindre le nombre d'années sans titre.

Pas besoin d'avoir lu la Provence - qui titrait : ' OM : Marseille compte sur toi ' - pour savoir que quelque chose se tramait. Au fast-food, dans les cafés du Vieux-Port, les mêmes silhouettes bleue et blanche. Là-bas, l'OM se portait de la tête au pied, et à tous les âges. Il suffisait de remonter la Canebière et le flux de sacs siglés ' Droit au but ' pour arriver à la boutique du club. La file d'attente était bien plus longue que d'habitude. Forcément, puisqu'' on va être champions ce soir ', expliquaient par avance les clients. Certains étaient venus de Lille, et des Suisses arrivaient en minibus. Best-sellers du jour : bonnets, parapluies et ponchos. L'OM allait avoir son titre, mais son Vélodrome n'avait toujours pas de toit…

Il y avait ceux qui achetaient, et ceux qui s'apprêtaient à vendre. Mathieu se dirigeait vers le stade. Dans son sac, des tee-shirts au flocage artisanal : ' OM champion de France 2010 '. Il en était sûr, il allait en vendre à la pelle. Mais tout dépendait de l'OL, qui ne devait pas perdre. Sébastien en plaisantait : ' Ça fait bizarre mais on va supporter les Lyonnais ! '

Le virage nord sortait ainsi les tambours quand Lisandro égalisait et, lorsque Lyon marquait à nouveau, c'était comme si c'était l'OM qui avait marqué. Le match n'avait pas commencé, la fête était déjà lancée. Vincent, ultra du virage sud, savait déjà comment elle allait finir : ' Ce sont des fous, les gens ici. Qu'il pleuve ou qu'il neige, ils se jetteront à poil dans le Vieux-Port si on est champions ! ' Il a sûrement eu raison.



La joie est très différente ';
DIDIER DESCHAMPS savoure ce titre de champion en tant qu'entraîneur après l'avoir connu;
comme joueur de l'OM.

AUTEUR: HERVÉ PENOT, et HÉLÈNE FOXONET, de nos envoyés spéciaux

RUBRIQUE: Pg. 2

LONGUEUR: 391 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

' QUEL EST VOTRE SENTIMENT après ce titre de champion ?

- C'est une énorme satisfaction, même si je suis encore dans la retenue. Il est plus naturel de se lâcher pour les joueurs. Le mérite de ce titre revient surtout et avant tout à eux et je suis heureux d'avoir participé à une aventure humaine exceptionnelle. Franchement, ce n'était pas facile. C'est une belle victoire pour le club, pour l'ensemble de ses salariés, les dirigeants, le staff médical. À deux journées de la fin, être champions, chapeau ! Ça scelle le travail de neuf mois de compétition où nous avons connu des hauts et des bas. D'ailleurs, je vous remercie tous de m'avoir critiqué à un moment (sourire), même si cela a compliqué mon travail. Je suis très fier d'avoir donné du plaisir aux gens. Quand je vois un tel stade, ce n'est que du plaisir. Beaucoup n'ont pas connu l'OM qui a gagné des trophées. C'est fabuleux. Je vais apprécier avec ma famille et mes amis.

- Pourquoi êtes-vous toujours dans la retenue ?

- Je ne vais pas danser sur la table, je suis un mauvais danseur. Il y a le match, qui vient juste de se passer, et il faut prendre un peu de recul. J'ai connu des victoires comme joueur et je sais que la joie est très différente. Entraîneur, vous pensez à beaucoup de monde.

- Avez-vous vu la banderole où était inscrit ' Joueur ou entraîneur, tu fais notre bonheur ' ?

- L'un des aspects qui m'a fait accepter ce poste, c'est d'avoir été joueur ici. J'ai connu des moments extraordinaires. Marseille a été très important pour moi. Je dis souvent que l'affectif ne doit pas faire partie des considérations professionnelles. Parfois, ça peut jouer des tours et je savais que je connaîtrais des moments difficiles.

- Est-ce votre plus belle victoire en tant qu'entraîneur ?

- C'est effectivement ma sixième année en tant qu'entraîneur et l'on peut dire que c'est ma plus belle récompense.

- Quand le Championnat a-t-il basculé selon vous ?

- J'ai vécu des jours très difficiles après le match d'Auxerre (0-2, le 23 décembre). Le match de Ligue Europa contre Benfica (1-2 au retour, le 18 mars) a beaucoup compté aussi et nous faisons trois jours après le match contre Lyon (2-1, le 21 mars) qui nous remet en selle. Nous sommes restés longtemps cachés. Avec deux matches en retard dans le calendrier, nous avons fait la différence sur ces cinq matches en quatorze jours. '


LES JOUEURS;
Niang s'est arraché

AUTEUR: RAPHAËL RAYMOND

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 259 mots

L'HOMME CLÉ

NIANG, MARSEILLE (5). - Le capitaine marseillais finit la saison sur les rotules. En première période, les allers-retours dans le couloir gauche que lui a imposé le très offensif Fanni ont failli l'épuiser. Repositionné dans l'axe après le repos, il a refait surface pour redonner un avantage décisif à l'OM après le repos (76e). Et accessoirement, recoller en tête du classement des buteurs (16 buts, ex aequo avec Gameiro).

ILS ONT FLAMBÉ

La rentrée de BEN ARFA a réveillé l'OM. Rennes, avant de s'effondrer, a longtemps brillé au coeur du jeu. Passeur décisif sur l'égalisation rennaise, LEROY (7) a toujours su proposer des solutions. LEMOINE (6) et MARVEAUX (6) ont joué juste et presque toujours vers l'avant. À six jours de l'annonce de la liste des 23 pour la Coupe du monde, FANNI (7) a montré un visage très intéressant et BRIAND (6) a marqué (38e). VALBUENA (7), bien soutenu par BONNART (6), a également le droit de se sentir concerné par l'Afsud. Dans la lignée de ses dernières prestations, le ' Petit ' s'est montré très percutant. LUCHO (6) a été énorme au pressing et précieux dans l'entrejeu avant de plier l'affaire en inscrivant le troisième but (77e).

ILS SONT PASSÉS À CÔTÉ

Beaucoup d'efforts mais trop de déchet : le bilan de BRANDAO (5), hier, est très moyen. Annoncé à Monaco, HANSSON (4) a souvent été à la peine. MVILA (4) a bien commencé avant de baisser de pied. DANZÉ (5) a été gêné par l'activité de Valbuena. À l'inverse, KABORÉ (5) a eu du mal à entrer dans son match avant de se reprendre et d'imposer sa puissance.



L'AVIS DE L'ENVOYÉ SPÉCIAL;
Une maison bien tenue

AUTEUR: RAPHAËL RAYMOND

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 136 mots

ON DISAIT LES RENNAIS démobilisés. Avant de plier dans le dernier quart d'heure, les Bretons ont longtemps donné du fil à retordre à Marseille hier soir. On n'est jamais en vacances quand on doit se produire au Stade-Vélodrome.

La prestation collective marseillaise ne restera pas dans les annales. Mais l'OM a encore su être maître chez lui. Comme contre Saint-Étienne (1-0) ou Lens (1-0) récemment. La saison passée, c'est sur leur pelouse que les Marseillais ont perdu le titre. Avant de finir dans dix jours contre Grenoble, ils présentent, avec Lille, le meilleur bilan de la L 1 à domicile (42 points sur 54 possibles). Cette reconquête était l'une des priorités de Didier Deschamps. C'est aussi pour cette raison qu'il a axé son recrutement sur des éléments expérimentés. L'option était coûteuse mais elle a payé.



C'EST DÉJÀ DEMAIN

AUTEUR: FABRICE JOUHAUD

RUBRIQUE: Pg. 1

LONGUEUR: 251 mots

LA DERNIÈRE FOIS que l'OM a fêté ça, François Mitterrand présidait la République et Internet n'existait pas. La dernière fois, en 1992, c'était avant-hier. Une génération entière a grandi dans la France du football en se demandant si l'Olympique de Marseille était un géant endormi, une momie pour l'éternité ou un conte pour enfants.

Depuis hier, officiellement, l'OM est de retour. Mais hier et avant-hier, une fois les larmes de joie évaporées et le soleil levé, ça ne compte déjà plus. L'important, c'est demain. Demain ne sera pas dans dix-huit ans ; juste dans trois mois lorsque la prochaine saison commencera. O.K., le retour de la momie, on a compris. D'accord, le réveil d'un géant, on a capté. Pour que cela soit vrai, et pas seulement une nouvelle histoire pour endormir les petits, Marseille doit exister là où il a construit sa légende : en Europe.

C'est sans doute une question de moyens, mais pas seulement : la masse salariale annuelle de Lyon est supérieure de 20 millions d'euros à celle du Bayern Munich, pourtant finaliste de la Ligue des champions. La présence de Bordeaux en quarts de finale cette saison, celle de l'OL en demi-finales indiquent qu'il n'y a pas de fatalité. Seul vainqueur français de la C 1, en 1993, l'OM peut légitimement revendiquer un rôle sur l'échiquier continental. C'est indispensable pour le club, essentiel pour la Ligue 1 et profitable à l'ensemble d'un football dont la locomotive, l'équipe de France, s'est perdue sur le réseau ferré des trains fantômes.
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Message par fou_du_roi Ven 7 Mai - 12:34

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L'OM doit recruter un avant-centre

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 423 mots

L'ALTERNANCE DU POUVOIR au sommet de la Ligue 1 est un signe de bonne santé pour notre football. Après Lyon et Bordeaux, voilà Marseille, au bout d'une saison longtemps indécise : le 1er janvier, peu de gens pensaient que l'OM serait champion de France. Moi non plus.

Au-delà des matches charnières, qui se gagnent ou se perdent et font une saison, comme sa victoire sur Lyon (2-1, le 21 mars), trois jours après son élimination par Benfica en huitièmes de finale de la Ligue Europa (1-2, le 18 mars), au-delà de la nécessaire force mentale qui a accompagné Marseille et abandonné Bordeaux, par exemple, le titre de l'OM repose, à mon sens, sur deux axes forts.

Le premier, c'est le repositionnement de Mbia en défense centrale. L'OM défendait mal, mais à partir du moment où Didier Deschamps a fait descendre Mbia d'un cran, l'OM a bien défendu. On l'avait vu avec Lyon et avec Bordeaux : pour être champion de France, il faut bien défendre.

La seconde chose qui a fait la différence, c'est le mercato raté. Il faut dresser une statue à Mancini (attaquant de l'Inter Milan) pour avoir décidé de ne pas venir à Marseille. S'il était venu, même en méforme, Didier Deschamps aurait peut-être été obligé de le faire jouer, il lui aurait fallu un peu de temps pour s'adapter, et cela aurait pu faire partir Valbuena.

Marseille est un beau champion. Je pense que son potentiel athlétique peut lui permettre d'aller très haut, notamment en Ligue des champions. S'il faut comparer, je dirai en caricaturant que Bordeaux donnait l'impression d'avoir été champion grâce à sa qualité de jeu et l'OM grâce à son impact athlétique et physique. C'est une caricature, parce que, pour Bordeaux, ce n'était pas toujours vrai, et pour Marseille non plus.

L'OM va devoir réfléchir maintenant à l'évolution nécessaire de l'équipe pour continuer sa progression. Je pense qu'il est capital de recruter un avant-centre. Pour moi, c'est la priorité. D'ailleurs, je n'ai pas l'impression que Brandao va rester. D'une manière générale, il faut sans doute recruter un joueur important par ligne et doubler le poste d'arrière droit.

Ce qui est prometteur, c'est que même si l'OM a affiché beaucoup de brio par moments, il a une énorme marge de progression dans l'utilisation et dans la maîtrise du ballon. C'est un déficit qui avait été flagrant contre Benfica en Ligue Europa, par exemple. Je souhaite que ce doublé l'aide à revenir dans la cour des grands d'Europe.

(*) Retrouvez après chaque journée de Ligue 1 la chronique de Christophe Dugarry, consultant de Canal +.


Au coeur de la fête Olympique;
Du Stade-Vélodrome à Aix-en-Provence, les joueurs marseillais ont célébré le titre toute la nuit. Et tant pis pour l'entraînement d'hier...

AUTEUR: ANTHONY CLÉMENT (avec H. F.), de notre envoyé spécial

RUBRIQUE: Pg. 2

LONGUEUR: 652 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

REPOUSSER L'ENTRAÎNEMENT à 16 h 30 n'a pas fait de miracle. Les visages trahissaient hier un secret de polichinelle : l'OM ne connaît plus le sommeil. Taye Taiwo, démarche hésitante, a l'air ailleurs, et si Steve Mandanda joue avec des lunettes de soleil, c'est autant pour plaisanter que pour masquer les séquelles de la nuit.

Ce n'est pas la victoire contre Rennes (3-1) qui pèse dans les jambes, c'est la fête du titre qui frappe encore dans les crânes. Elle avait commencé sur la pelouse du Vélodrome, avec 55 000 spectateurs en lévitation, à la lumière d'un feu d'artifice. Elle s'est poursuivie au coeur du stade, dans les salons du président, curieux théâtre où se mêlaient vieilles gloires, journalistes, personnel du club, joueurs et leur entourage. Le salon s'est vite trouvé un animateur : Michel Chapron.

Cet intendant de l'OM a monopolisé le micro pour brailler du Claude François, et a pu compter sur un allié de poids. Souleymane Diawara tient une réputation de fêtard, il en a été digne. Une arrivée tonitruante : ' Eh ! On est champions ou quoi ?! ' et il fait gicler le champagne sous le regard complice de Mamadou Niang, écharpe azur et blanc nouée autour de la casquette. Mathieu Valbuena asperge aussi tout ce qui bouge, y compris les arbitres qui dînaient à l'écart. Assis à sa table, le directeur sportif José Anigo a la joie plus discrète, et Mandanda s'imagine déjà le visage peinturluré pour recevoir Grenoble, le 15 mai.

Danse orientale et Gipsy Kings

Deux heures. Il faut quitter Marseille pour connaître la suite, qui se déroule au Mistral, boîte de nuit d'Aix-en-Provence. Les premiers sur place sont les Sud-Américains Andrade, Heinze et Lucho. Niang harangue la foule d'étudiants, quand une pile électrique déboule : Valbuena, cheveux plaqués en arrière et bouteille de champagne à la main, comme on l'avait laissé. Il a au moins pris le temps de se changer, à la différence de Diawara, qui a gardé son bas de survêtement blanc. Le défenseur, qui a quitté le Vélodrome en servant à boire aux membres de la sécurité du club, continue d'offrir des verres, et ne s'oublie surtout pas au passage. Le préparateur physique, Christophe Manouvrier, fait figure d'ambianceur en chef. Il gardera malgré tout des forces pour courir, dans l'après-midi, avec Bonnart et Kaboré.

On ne s'entend pas, mais l'heure n'est pas aux discussions philosophiques : le carré VIP occupé par les joueurs est pris d'assaut, et si on parvient à peine à bouger, cela n'empêche pas Benoît Cheyrou de monter sur une table pour s'essayer à la danse orientale. Dans leur coin, les Argentins attendent des mélodies plus latines. À ce jeu-là, Gabriel Heinze est redoutable lorsqu'il entend les Gipsy Kings. Il se met alors à danser avec Diawara.

Chapeau vissé sur le catogan, Brandao préfère lui exercer son sens du rythme avec une jeune femme... Taiwo montre son costume complet façon Deux flics à Miami, et on pourrait croire Mbia en campagne électorale, tant il serre des mains. À 4 h 30, Mandanda est le dernier arrivé. Ben Arfa et Édouard Cissé, très sages, sont déjà partis. Le gardien se régalera du show Heinze, déchaîné quand retentit une seconde fois le son des... Gipsy Kings, bien sûr.

L'ancien Parisien a beau être l'un des Marseillais les plus titrés, il n'est pas le plus blasé. Il se déhanche, paye des tournées, même si Lucho et ses cigarettes l'ont abandonné. Hilare, il fêtera le sacre jusqu'au petit jour, une heure avant le réveil d'Édouard Cissé : ' Je me suis levé à 7 heures pour les enfants mais je ne me sentais pas de les amener à l'école. J'ai laissé la voiture à ma femme... ' Valbuena affirme lui ne pas s'être couché. À l'entraînement, il est toujours ' au taquet '. Il enfile les gants et vient garder un but qui paraît alors bien grand. Niang en profite pour le mitrailler, mais ' le Petit ' est si joyeux qu'il en faudra plus pour le calmer. Tant mieux, les festivités sont prévues pour durer.



Jelen plaît à l'OM;
En quête d'un attaquant rapide et adroit,;
le club olympien apprécie particulièrement le profil du Polonais d'Auxerre.

AUTEUR: HERVÉ PENOT (avec J.-Ph. C.)

RUBRIQUE: Pg. 2

LONGUEUR: 406 mots

LES GRANDES MAN?UVRES vont débuter dans les jours à venir. Après les effusions de joie liées au titre, c'est déjà l'heure des analyses et des projections. Le visage de l'OM ne devrait pas radicalement changer la saison prochaine, mais de nouvelles têtes devraient toutefois égayer la photo de famille. Après avoir renforcé le secteur défensif l'an passé, Marseille attend déjà l'arrivée d'Alou Diarra (28 ans), le Bordelais, dont la clause à 8 millions d'euros ne serait pas un obstacle insurmontable. Mais, c'est vers le secteur offensif que vont se poser les regards durant les prochaines semaines.

Rien n'est encore arrêté, et tout dépendra déjà de la capacité des olympiens à réduire leur masse salariale, donc à se séparer de quelques joueurs, notamment en attaque, pour embellir l'effectif. Mais Didier Deschamps prendra son temps : il sait ce qu'il possède et il ne changera pas pour changer. Comme l'an passé, il ne va pas se disperser.

Briand toujours

d'actualité

Si la piste menant au Rennais Jimmy Briand reste évidemment toujours d'actualité, Marseille a coché un autre nom : Ireneusz Jelen (29 ans, 1,87 m, 80 kg), l'attaquant d'Auxerre, qui a inscrit 14 buts en 27 rencontres de L 1, cette saison. L'international polonais possède un registre qui plaît : sa vitesse, son sens du but correspondent au profil recherché. Et sa relation technique avec Lucho pourrait être un atout considérable dans le jeu de l'OM. Il est d'une efficacité clinique, et ce ne sont pas les Lyonnais qui diront le contraire. Dimanche, il a inscrit le premier but et torturé la défense centrale des anciens rois de France.

Aucune approche concrète n'a été réalisée avec l'AJA, et ce projet n'est qu'au stade de l'étude. Marseille n'est évidemment pas le seul club à se pencher sur ce dossier, des formations allemandes ayant des vues sur le buteur, depuis déjà un an. Le Polonais aurait une clause dans son contrat (qui court jusqu'en 2012) à 3 millions d'euros, une somme abordable. Mais des interrogations subsistent : est-il capable d'avoir la même efficacité dans une équipe qui domine, et peut-il aligner les matches de haut niveau alors que son dos le fait souvent souffrir ?

Il est coutumier des allers-retours vers son pays natal pour régler ce problème récurrent et il n'est pas capable de tenir une saison entière. En revanche, Jean Fernandez vante le caractère de son joueur, et c'est un détail qui compte beaucoup pour l'entraîneur marseillais.


' Amener du sang frais ';
DIDIER DESCHAMPS ne compte pas s'arrêter sur le titre de champion avec l'OM. Il veut que son club retrouve un standing européen.

AUTEUR: HÉLÈNE FOXONET, HERVÉ PENOT et RAPHAËL RAYMOND, de nos envoyé spéciaux

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 1367 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

ENCART: Didier Deschamps, l'entraîneur de l'OM, nous avait promis de dresser le bilan de la saison marseillaise quand il serait fixé sur son classement final. Hier, en début d'après-midi, avant sa conférence de presse, il a donc reçu L'Équipe pendant une heure. Alors que les SMS de félicitations faisaient joyeusement vibrer ses deux téléphones portables, l'entraîneur olympien, en pleine forme, est revenu sur une année qui s'est bien terminée après avoir commencé de la pire des manières. Il a aussi évoqué l'avenir. Celui de l'OM, le sien. Et celui de l'équipe de France.


' QU'AVEZ-VOUS FAIT de votre soirée ? On ne vous a pas vu dans le salon présidentiel après le match face à Rennes.

- Je n'y vais jamais. J'avais envie d'être avec ma famille et mes proches. Attention, j'ai vécu un grand moment. Nous sommes restés longtemps sur le terrain pour profiter. Je suis rentré tard à la maison. On a ouvert une bonne bouteille de champagne, j'ai revu un peu le match. Et puis j'ai bien dormi. Ma joie est contenue. Je ne peux pas oublier ce qui s'est passé le 5 mai 1992 à Furiani (*).

- Quels moments forts retenez-vous de cette saison ?

- La victoire en Coupe de la Ligue (contre Bordeaux, 3-1, le 27 mars). Ce premier trophée nous a enlevé beaucoup de pression. Ça nous a fait beaucoup de bien. Et puis, il y a le match de mercredi (3-1 contre Rennes). Évidemment. Fabuleux.

- La qualité de votre jeu suscite des réserves…

- Le champion est toujours beau. C'est celui qui a eu le plus de points. Il a donc été meilleur que les autres. J'avais trois objectifs : avoir plus de puissance physique, être plus performant sur les coups de pied arrêtés, redevenir maître à domicile. Au haut niveau, la puissance athlétique est indispensable. Après, j'ai toujours laissé la place à la créativité, à l'animation, à la liberté. C'est toujours la technique qui fera la différence. Et nous avons marqué 65 buts, non ?

- Vous avez vécu une saison compliquée.

- Elle a débuté par un tremblement de terre. Pape Diouf me fait venir et je me retrouve sans président (le 17 juin 2009). Il y a ensuite le décès de M. Louis-Dreyfus (le 4 juillet). Après le départ de Pape, j'ai eu besoin de réfléchir. Les données n'étaient plus les mêmes. Je voulais savoir comment et avec qui j'allais fonctionner.

- Avez-vous davantage confiance, désormais, en ceux qui vous entourent ?

- Je les ai découverts, comme ils ont pu me découvrir. On a tous une image. On apprend au quotidien. Je sais à qui j'ai affaire. Quand quelqu'un me sourit, je sais si c'est un sourire sincère ou de circonstance.

- Dans quels domaines l'OM doit-il progresser ?

- Je suis un privilégié. Et tous ceux qui travaillent pour l'OM doivent sentir chaque matin qu'ils sont, eux aussi, des privilégiés. L'exigence dans le travail est indispensable. Ce ne sont souvent que des détails. Mais les détails mis bout à bout, ça fait de gros détails. Il m'est arrivé de dire une chose une fois, deux fois, trois fois… Ça me gonfle. Parfois, j'ai fini par ne plus en parler. Certaines personnes entendent, mais elles n'écoutent pas.

- Parce qu'elles n'ont pas votre expérience ?

- C'est pour ça que je suis le casse-pieds de service. Les joueurs ont besoin d'un cadre fort. En France, le joueur est roi. Quand il passe la frontière, ce n'est plus pareil. Pourquoi ne pas avoir la même exigence en France ?

- Avez-vous pensé mettre un terme à votre contrat de deux ans à l'issue de cette saison ?

- Je suis parti deux fois de moi-même (de Monaco, en septembre 2005, et de la Juventus Turin, en juin 2007) et ça n'arrivera pas une troisième fois. Je considère que ce sont deux erreurs. Depuis le premier jour, je l'ai dit en interne, je me rapproche du moment où je vais quitter l'OM. Ça ne m'empêche pas de vivre et de bien dormir. Me faire virer, ça m'arrivera un jour.

- Vous regrettez d'avoir quitté la Juventus Turin ?

- À Monaco, on avait fait de grandes choses en quatre ans. La Juve, c'est effectivement une grosse erreur. Cette décision n'a pas été prise sur un coup de tête pourtant. J'aurais dû rester, prendre plus de recul. J'ai été mal conseillé à ce moment-là.

- Jean-Claude Dassier, votre président, veut prolonger votre contrat…

- C'est mieux qu'il pense à ça plutôt qu'à chercher mon successeur (sourire). C'est gentil de sa part. On verra.

- Vous souhaitez des pouvoirs élargis, comme Arsène Wenger à Arsenal ?

- Non. Quand on me demande mon avis, sur la formation par exemple, je le donne. Mais je ne veux pas intervenir. Je suis axé uniquement sur le secteur professionnel et son fonctionnement.

- Votre recrutement, coûteux, a fini par payer.

- On m'a fait confiance et donné des moyens. Mais regardez les chiffres. Il y a eu trois investissements importants : Lucho (18 MEUR), Mbia (12 MEUR) et Diawara (7 MEUR). On a acheté pour 42 millions d'euros et on a vendu pour 25. La balance de 17 MEUR est inférieure à celles d'avant ou à celles d'autres clubs. J'ai fait le choix d'amener des joueurs qui amènent un plus plutôt que des joueurs en plus.

- La masse salariale (65 MEUR) a atteint un niveau record… - Des internationaux expérimentés issus de grands clubs, ça coûte. Mais le grand joueur ne coûte pas cher.

- Votre équipe monte en puissance. Pourquoi ne pas la conserver intégralement ?

- Gagner, c'est bien. Se maintenir au sommet, c'est plus dur. Il faut amener du sang frais. Chez les titulaires et sur le banc. Il faut mettre un peu d'ébullition. Il ne s'agit pas de changer pour changer. Ça n'apporterait rien. Je sais ce que j'ai. Je sais qu'il est possible d'avoir mieux. Je ne sais pas si on peut avoir mieux.

- Quand serez-vous fixé ?

- On verra. Il y a la Coupe du monde. Il n'y a pas d'urgence. Et puis, c'est dans les grandes victoires qu'on fait les plus grandes conneries. Il faut prendre le temps d'analyser la situation.

- Vous semblez en position de force pour exiger plus de moyens. Vos dirigeants parlent d'autofinancement. Ça ne risque pas de coincer entre vous ?

- Je ne l'espère pas. On verra. Ce n'est pas parce que je peux être en position de force que je vais chercher à écraser tout le monde. Je demande ce qui me semble être bien pour le club. Pas plus.

- Le recrutement de 2010 ressemblera-t-il à celui de 2009 ?

- La saison prochaine sera plus difficile. On a besoin de renforcer l'équipe. Des joueurs, il y en a des bons, des très bons. Le choix est vaste. J'ai une idée assez précise. Après, tout est question de moyens et de masse salariale. L'objectif, c'est de rendre l'équipe plus compétitive sur le plan national et international. Maintenant, il ne faut pas faire rêver les gens non plus. On n'est plus dans la situation des années 1990 où l'objectif était de gagner la Ligue des champions.

- Que viserez-vous ?

- On ne connaît jamais la vérité du terrain. Avec Monaco, nous sommes allés en finale de C 1 (en 2004, défaite 3-0 face à Porto). Au niveau international, ce n'est pas parce qu'on ne peut pas rivaliser économiquement qu'on ne peut pas obtenir des résultats sur le terrain.

- Laurent Blanc peine avec Bordeaux. La reconstruction que vous avez menée à Marseille ressemble un peu à celle qui pourrait attendre l'équipe de France après la Coupe du monde. Pourquoi votre nom ne s'impose-t-il pas ?

- Pourquoi s'imposerait-il ? Depuis que je suis entraîneur, j'ai toujours dit que je serais fier un jour d'être sélectionneur de l'équipe de France, vu ce qu'elle m'a apporté. Si je ne le deviens pas, je tracerai ma route. Il faut que l'on veuille de moi, et il faut que je sois libre. À un moment, j'ai été libre et on n'a pas voulu de moi (après l'Euro 2008). Là, je ne suis pas libre.

- Vous ne serez pas le prochain sélectionneur ?

- Non. Je l'ai dit. On n'est jamais catégorique à 100 %. Mais je suis bien à Marseille, dans un projet de club.

- Laurent Blanc est donc vraiment le meilleur ?

- Ce n'est pas le meilleur. C'est le meilleur choix. Comme j'ai pu le dire de Wenger à un moment. Ce n'est que mon avis.

- Pourriez-vous entraîner un club de moyen standing ?

- Dans l'absolu, pourquoi pas ? Mais je sais qu'à un moment, dans ma tête, ça ne va pas le faire. Je le vivrais mal. Et si je le vis mal, comment être performant ? “ Lolo " (Blanc) me dit que j'ai été habitué au caviar quand j'étais joueur. J'ai baigné là-dedans. Ma tête est habituée à ça. J'admire le travail et les résultats que mes confrères arrivent à obtenir avec des moyens et des effectifs pas exceptionnels. Moi, je prends du plaisir à entraîner si j'ai la possibilité de gagner. C'est pour ça aussi que je suis resté deux ans en retrait. Car si j'avais voulu gagner de l'argent… '

(*) Le 5 mai 1992, une tribune s'était effondrée avant la demi-finale de la Coupe de France entre Bastia et Marseille. Cette catastrophe avait fait 18 morts et plus de 2 200 blessés.

C'est dans les grandes victoires qu'on fait les plus grandes conneries


Marseille, c'est plus costaud;
En musclant sa défense et en confiant le jeu à Lucho, Deschamps a gagné;
son pari.

AUTEUR: de notre envoyé spécial permanent

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 481 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

LES MARSEILLAIS reviennent de très loin. Leur premier mérite consiste à ne pas avoir baissé les bras devant l'écart qui les séparait de Bordeaux, à la fin du mois de janvier. Avec douze longueurs de retard à seize journées de la fin, beaucoup d'équipes auraient rendu les armes. Pas l'OM qu'a bâti Deschamps. Grâce à ses tauliers, Heinze, Diawara ou Cissé, Marseille s'est forgé un mental d'acier. Lors de la phase retour, son parcours a tutoyé la perfection (40 points sur 51 possibles).

UNE PUISSANCE D'ENFER

L'OM a eu les nerfs suffisamment solides pour résister aux tempêtes et il a su trouver son équilibre à temps pour faire parler sa puissance. C'est sur les cendres de la déroute à Montpellier (2-0), le 30 janvier, que le futur champion est né. Une équipe se construit toujours par l'arrière. L'axe Diawara-Heinze peinant parfois à faire régner l'ordre, la lenteur d'Hilton étant rédhibitoire, Deschamps a pris une décision capitale en faisant reculer Mbia d'un cran.

La puissance du Camerounais, ajoutée à celle de Diawara, a sécurisé l'arrière-garde phocéenne. Devant ces deux costauds, Édouard Cissé, outre la qualité de ses relances, tient également un rôle essentiel dans la solidité des bases défensives. Son calme et sa science du placement ont contribué à rendre l'entonnoir marseillais impénétrable. Depuis l'avènement de ce trio, l'OM n'a pas perdu une seule fois en Championnat. Mandanda, qui a retrouvé la baraka, n'y est pas non plus pour rien.

LUCHO, LE STRATÈGE

Offensivement, Marseille a fini par beaucoup dépendre de l'activité de son flanc droit. Sorti de la cave en janvier après une mise au point bienvenue avec son entraîneur, Valbuena a apporté une touche technique à une ligne d'attaque parfois un peu frustre. En fin de saison, le ' Petit ' a pris le relais de Niang et de Brandao dans la finition.

Il s'est également imposé comme le compagnon de jeu préféré de Lucho. Priorité du recrutement de Deschamps, le stratège argentin a parfois été injustement décrié. Ses blessures ont freiné son intégration mais, après avoir signé quelques prestations prometteuses pendant la première partie de la saison, il s'est imposé comme une courroie d'une extrême efficacité entre la défense et l'attaque. La subtilité de son jeu à une touche est un régal pour ses attaquants et un calvaire pour les défenseurs adverses.

PHASES ARRÊTÉES = DANGER

Lucho est actuellement le meilleur passeur de la Ligue 1 grâce à ses coups de pied arrêtés. Mais l'OM était déjà particulièrement efficace dans ce domaine quand Cheyrou et Abriel s'en chargeaient. Mbia, Heinze et Diawara n'ont pas multiplié les voyages dans la surface adverse pour rien. À eux trois, ils ont inscrit dix buts en Ligue 1. Dans leur surface, ils font régner l'ordre, bien aidés, aussi, par les replis de Brandao. Le Brésilien symbolise assez fidèlement la générosité et le goût de l'effort du nouveau champion. - R. R.


DROITS TV;
La Ligue prête à lancer sa chaîne

RUBRIQUE: Pg. 6

LONGUEUR: 281 mots

Convoqué ce matin, le conseil d'administration de la Ligue devrait décider, sauf improbable retournement de situation, du lancement d'une chaîne de télévision qui diffusera tout ou partie de la L 2 dès la saison prochaine, puis éventuellement des matches de L 1 à partir de 2012. Une réunion entre les dirigeants de la LFP et ceux de l'UCPF, le syndicat des clubs, a jeté les bases, hier après-midi, de cette décision stratégique qui devrait engager le football professionnel français sur un terrain jamais exploré. Avec l'obligation de mettre sur pied cette structure en un temps record, puisqu'elle devra être prête pour le redémarrage de la L 2, prévu le 1er août.

Cette chaîne pourra être reprise par les distributeurs qui ont répondu, lundi dernier, à l'appel d'offres de la Ligue. À commencer par CanalSat, qui propose de la commercialiser sur Foot +, son service de paiement à la séance. Autant dire qu'il s'agirait d'un partage des recettes, mais sans minimum garanti pour la Ligue. Ce nouveau-né du PAF pourra aussi être disponible sur d'autres plates-formes, puisque CanalSat ne réclame pas de l'avoir en exclusivité. Reste à savoir si toute la L 2 sera réservée à cette nouvelle antenne. Car la Ligue pourrait éventuellement opter pour une solution intermédiaire, qui consisterait par exemple à attribuer l'affiche du lundi soir à Eurosport et à lancer sa chaîne pour le reste des rencontres.

Par ailleurs, il va aussi falloir choisir, ce matin, entre quatre candidats (France Télévisions, M 6, Direct 8 et Canal +), désireux de retransmettre les trois prochains Trophées des champions. L'édition 2010 se jouera à Tunis, entre le 27 et le 30 juillet, entre l'OM et le PSG. - E. M.
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Echos de la commanderie - Page 22 Empty Re: Echos de la commanderie

Message par fou_du_roi Sam 8 Mai - 8:53

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OM, un statut à honorer;
Le champion de France veut étrenner dignement son titre face à son dauphin. Mais aura-t-il assez de forces ?

AUTEUR: RAPHAËL RAYMOND (avec H. F.), de notre envoyé spécial permanent

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 563 mots

ORIGINE-DEPECHE: MARSEILLE

EN BATTANT Auxerre (2-1) mercredi, les Lyonnais ont aussi fait les affaires de Marseille. Ce n'était évidemment pas leur but. D'ailleurs, pour que leur soirée soit totalement réussie, ils auraient préféré que Rennes accroche l'OM. Cela aurait contraint les Marseillais à gratter, sur le terrain de Lille, le ou les points qui leur faisaient défaut. Donc à récupérer et se concentrer sur le LOSC. Mais l'OM s'est imposé et la fête qui a suivi a été à la hauteur de l'attente que ce neuvième titre de champion suscitait.

Avant-hier, Claude Puel, l'entraîneur lyonnais, s'est dit persuadé que Lille compterait six points de plus au moment du décompte final. Ce qui sous-entend un succès sur l'OM ce soir. Ce ne sont pas les images de l'entraînement de jeudi après-midi avec Morientes dans le but, Mandanda, Koné, Abriel ou Niang munis de lunettes de soleil qui ont pu le faire changer d'avis. ' On va à Lille pour gagner car nous sommes des compétiteurs. Nous voulons aller jusqu'au bout de cette saison, montrer que nous méritons ce titre. On aura le temps d'en profiter après le 15 mai ', assure Mamadou Niang, qui, avec la conquête du titre de meilleur buteur, a une source de motivation toute trouvée.

Si Puel, en mettant en doute leur implication, pensait faire des Marseillais son allié, c'est raté. Ces derniers ne s'estiment redevables de rien envers personne et ils se moquent éperdument de savoir qui, d'Auxerre, Lille, Lyon ou Montpellier, obtiendra le deuxième accès direct à la Ligue des champions. Deschamps invite même les Lyonnais à se concentrer sur leur match, plutôt que de spéculer sur celui de leurs rivaux. Son équipe, assure-t-il, jouera le jeu. Tout du moins, du mieux qu'elle le peut. ' Si Lyon gagne ses matches,rappelle DD, Lille peut faire ce qu'il veut, c'est Lyon qui terminera deuxième. Nous sommes des professionnels. On va jouer le match même s'il y aura sans doute de la fatigue. '

À l'OM, Deschamps est celui qui a le plus dormi depuis mercredi mais il ne s'est pas inclus dans l'équipe de départ, après la dernière séance à huis clos, hier après-midi. On plaisante, bien sûr. Il n'est même pas dit qu'il profite des deux derniers matches de la saison pour offrir du temps de jeu en guise de récompense. Aux jeunes Osei et Ndoumbou, par exemple. À part Brandao, tiraillé par sa cuisse droite, et Mbia, qui souffre du genou gauche, tous les joueurs majeurs de l'effectif ont rendez-vous ce matin à l'aéroport de Marignane. Ben Arfa et Cheyrou, qui jouaient moins ces derniers temps, pourraient retrouver l'équipe de départ. ' C'est le troisième match de la semaine, rappelle Deschamps. Même si on n'avait pas été champions après Rennes, j'aurais quand même fait tourner et Lille aurait été un match compliqué. Il le sera encore un peu plus. '

MODESTO DIT OUI À L'OM. - Didier Deschamps est déjà très impliqué dans la préparation de la saison prochaine. Hier, l'entraîneur de l'OM a obtenu un premier accord de principe : celui de François Modesto, le Monégasque. Âgé de trente et un ans, il a accepté de rejoindre l'OM la saison prochaine. À l'ASM depuis la saison 2004, ce natif de Bastia a occupé tous les postes du secteur défensif. Sa polyvalence plaît beaucoup à Deschamps. Cette saison, Modesto a évolué au poste de latéral droit. À Marseille, il pourrait donc devenir la doublure de Laurent Bonnart si ce dernier parvient enfin à prolonger. - G.D.


Un sommet sans ivresse ?;
Lille accueille un OM peut-être démobilisé, mais ne s'attend à aucun cadeau dans la lutte à la Ligue des champions.

AUTEUR: STÉPHANE KOHLER, de notre envoyé spécial

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 621 mots

ORIGINE-DEPECHE: LILLE

ENCART: L'OM vient inaugurer ce soir, au Stadium Nord, son titre de champion de France face à son tout nouveau dauphin, qui reste sur quatre succès d'affilée. Dans quel état physique et mental seront les Marseillais trois jours après leur sacre ? Ce sera l'une des clés du match, mais le LOSC, redoutable à domicile, fait comme si de rien n'était et défiera au complet les hommes de Didier Deschamps.


LE CONTRASTE est saisissant. À 1 000 kilomètres plus au nord de la douce folie marseillaise qui s'étire depuis mercredi soir, Lille prépare la venue de l'OM dans un calme… olympien. Victorieux à Toulouse (2-0) quelques heures avant que le champion de France ne soit sacré face à Rennes (3-1), les Dogues ont effectué leur décrassage jeudi après-midi au domaine de Luchin à l'abri des regards et de tout engouement populaire. VTT ou quelques paniers de basket pour les titulaires de la veille, séance devant le but pour les autres. Du classique.

La deuxième place comme la perspective tangible d'accéder à la Ligue des champions n'ont opéré aucun bouleversement sur le quotidien bien huilé du club nordiste. La présence médiatique fut certes un peu plus notable que d'habitude à l'ultime conférence de presse, mais le LOSC a choisi la communication minimale jusqu'à la fin du Championnat. Seuls Rudi Garcia, l'entraîneur, et Mathieu Debuchy, défenseur latéral, ont ainsi pu être interrogés.

Sur la lancée d'une série convaincante de quatre victoires d'affilée (*), la meilleure en cours en L 1, Lille est déjà assuré d'être européen la saison prochaine, mais pense désormais très fort à accompagner l'OM en Ligue des champions. Si possible sans passer par le contraignant et risqué tour de barrage que sanctionnerait une troisième place. Deux victoires lors des deux dernières journées (Lille se rendra à Lorient le 15 mai) garantiront aux Dogues une place sur le podium.

' C'est très important de savoir qu'on ne dépend que de nous, indique ainsi Rudi Garcia. L'équipe est forte mentalement, et le match contre Toulouse, où on a réussi à marquer assez tôt puis à gérer notre avance, me laisse penser que l'on a gardé quelques forces pour le prochain match. ' Les retours d'Aurélien Chedjou et Rio Mavuba, suspendus à Toulouse, apporteront aussi une certaine fraîcheur.

Garcia : ' Si on nous avait dit

ça en début de saison…'

À guichets fermés depuis des semaines, ce qui n'est tout de même pas très dur au vu de l'affiche et de sa capacité (18 000 places), le Stadium Nord va donc voir le dauphin défier le champion de France, déjà titré et peut-être pas très frais après quelques jours de libations. ' J'entends certains dire qu'on a déjà gagné nos deux derniers matches, poursuit Garcia, qui n'a pas voulu préciser à qui il pensait. On est d'abord très contents de proposer à notre public un tel match pour notre dernière à domicile. Si on nous avait dit ça en début de saison… Mais je ne m'attends à aucun cadeau de la part de l'OM, meilleure équipe de L 1 à l'extérieur et dont l'effectif lui permettra de toute façon d'aligner un onze compétitif. '

Intraitable à domicile (17 victoires lors de ses 18 dernières rencontres au Stadium, toutes compétitions confondues), en confiance et au complet, le LOSC a les moyens de battre même un OM ultra-motivé. ' On fait quelque chose de grand cette saison, juge le tonique latéral droit Mathieu Debuchy, l'un des Lillois les plus réguliers. On sent que nos adversaires nous craignent, se méfient de nos attaquants, ce qui peut libérer des espaces pour d'autres joueurs. C'est la meilleure équipe du LOSC dans laquelle j'ai jamais joué (il a débuté en L 1 en janvier 2004 avec Lille). '

De ce vrai-faux sommet face à l'OM dépend une grande partie de l'avenir de Lille, mais ses rivaux pour la Ligue des champions espèrent que le match sera joué à fond des deux côtés. En cette fin de Championnat dont le calendrier fut souvent illisible et contestable, souhaitons aussi que l'éthique et l'esprit de compétition soit respectés jusqu'au bout. Au Stadium Nord comme ailleurs.

(*) Lille-Monaco (4-0, 18 avril), Le Mans-Lille (1-2, 24 avril), Lille-Nancy (3-1, 2 mai) et Toulouse-Lille (0-2, 5 mai).
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Echos de la commanderie - Page 22 Empty Re: Echos de la commanderie

Message par fou_du_roi Dim 9 Mai - 11:05

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Lille, c'est renversant;
Longtemps mené malgré sa supériorité numérique, le LOSC l'a emporté dans les dix dernières minutes et conforte sa deuxième place.

AUTEUR: STÉPHANE KOHLER, de notre envoyé spécial

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 670 mots

ORIGINE-DEPECHE: VILLENEUVE-D'ASCQ - (Nord)

ENCART: L'OM a failli ruiner les espoirs de Ligue des champions de Lille en menant au score grâce à son ultra réalisme, tout en jouant à dix pendant une heure. Mais le LOSC a réussi une fin de match remarquable et sa victoire à l'arraché lui permet de conserver sa deuxième place au classement, deux points devant Auxerre et quatre devant Lyon et Montpellier. La Ligue des champions se rapproche pour Lille, sûr de finir au moins deuxième s'il bat Lorient samedi.


QUEL SCÉNARIO ! C'est en revenant de très loin, voire de nulle part, puisqu'il était mené jusqu'à la 81e minute en jouant pourtant à onze contre dix depuis près d'une heure, que le LOSC s'est imposé hier in extremis face à l'OM, digne champion de France. Grâce à ce cinquième succès d'affilée, l'équipe de Rudi Garcia reste bien accrochée à sa deuxième place, directement qualificative pour la Ligue des champions. Les autres résultats de la soirée lui sont même favorables, puisque Auxerre a concédé le nul contre Lens (0-0), tout comme Lyon à Valenciennes (2-2).

Lille a désormais deux points d'avance sur l'AJA, troisième, et quatre sur Lyon (un match en moins) et Montpellier. Un bilan extrêmement positif mais on ne doit pas oublier que les Dogues ont souffert mille maux pour venir à bout de l'OM, qui a vu Mandanda expulsé après moins d'une demi-heure de jeu. Longtemps, très longtemps, les partenaires de Rio Mavuba parurent fébriles, nerveux et concédèrent un but en début de match puis un autre juste avant la pause, aux pires moments donc.

L'OM fit honneur à son rang de champion, en se montrant ultra efficace sur ses rares occasions. Mais à force de reculer, le bloc olympien s'effrita et sur deux passes décisives d'Obraniak, joker indispensable depuis quelques semaines, De Melo puis Debuchy placèrent deux têtes que l'étonnant Andrade, doublure de Mandanda, ne put repousser. Ça ne changera rien à la vie de l'OM, mais cela rapproche un peu plus le LOSC d'un avenir européen en lettres majuscules.

Le champion de France rassura vite les observateurs sur sa motivation. Au terme d'un superbe échange avec Cheyrou, Niang plaça une frappe enveloppée à l'entrée de la surface qui trompa Landreau (0-1, 6e). Surpris dans son jardin, le LOSC mit quelques minutes à reprendre ses esprits. Frau (8e) puis Gervinho (13e) ne cadrèrent pas leurs tentatives, et les Dogues manquaient de rythme et d'idées face à un bloc olympien très compact. Cabaye sonna le réveil par de bons services pour Gervinho (18e) puis Frau (21e), toujours peu précis dans le dernier geste.

L'OM paraissait contrôler le match quand Mavuba trouva plein axe Gervinho, qui fila au but avant d'être stoppé irrégulièrement par Mandanda dans la surface. Penalty et expulsion du gardien marseillais, sortie de Ben Arfa et entrée d'Andrade. La doublure brésilienne ne put empêcher Cabaye d'égaliser sur son huitième penalty de la saison (1-1, 28e).

Et Andrade finit

par craquer

Désormais organisé en 4-1-3-1, l'OM recula de quelques mètres et le LOSC tenta de profiter de son avantage numérique. Mais sans trouver de vraie faille, et en montrant pas mal de nervosité, comme sur ce tacle très rude de Rami sur Cheyrou, uniquement sanctionné d'un avertissement (40e). Et l'OM glaça à nouveau le Stadium juste avant la pause. Sur un corner de Lucho, Cheyrou plaça une tête que Rami, sur sa ligne et gênant Landreau, repoussa dans les pieds d'Hilton, qui redonna l'avantage aux Olympiens (1-2, 45e + 2).

Rudi Garcia choisit dès la reprise d'opter pour un système encore plus offensif en remplaçant Balmont par De Melo. En 4-2-3-1, le LOSC s'installa dans le camp marseillais. Lucho stoppa un raid de Gervinho (51e), puis Andrade, aux sorties aériennes peu académiques, fut heureux de voir un tir de Cabaye raser son montant droit (57e). Le match virait à l'attaque-défense, et le portier no 2 de l'OM avait les gants en feu : intervention impeccable devant Gervinho (65e), arrêt sur une demi-volée de Hazard (72e), réflexe sur une tête presque à bout portant de De Melo (80e).

Mais il ne put rien faire sur une nouvelle tête de l'attaquant brésilien, parfaitement servi par Obraniak, son passeur préféré du moment (2-2, 81e). Lille revenait de loin, mais ce n'était pas fini. Sur un énième corner, frappé par Obraniak là encore, Debuchy plaçait une tête gagnante (3-2, 90e + 4) qui fit exploser le Stadium. La Ligue des champions est toujours en vue pour le LOSC, qui validera quoi qu'il arrive ailleurs sa deuxième place s'il s'impose dans une semaine à Lorient.



L'AVIS DE L'ENVOYÉ SPÉCIAL;
L'honneur du champion

AUTEUR: HERVÉ PENOT

RUBRIQUE: Pg. 3

LONGUEUR: 118 mots

OUI, L'OM A PERDU. Comme tant d'observateurs l'imaginaient avant la rencontre. Mais la manière affichée par les Marseillais, à dix plus d'une heure, prouve qu'ils n'avaient pas pris ce match d'après sacre à la légère. Ils ont respecté leur titre jusqu'au bout, pliant dans les derniers instants devant des Lillois euphoriques depuis des semaines. Deschamps avait répété lors de la causerie du jour l'obligation de ne pas galvauder ce rendez-vous. Il en allait de l'honneur d'un champion. Tout le monde l'a écouté. Les joueurs se sont battus avant de tomber, les armes à la main. On n'imagine pas aujourd'hui les Lyonnais Jean-Michel Aulas ou Claude Puel s'interroger sur cette défaite. En tout cas, on l'espère...
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Message par Aymeric22 Dim 16 Mai - 4:08

Un jackpot de 50ME pour l'OM avec la télé

Le titre de champion de France décroché par l'Olympique de Marseille va rapporter une somme record à l'OM en matière de droits télé. C'est en effet une somme de 50ME que va toucher le club phocéen compte tenu des différents bonus mis en place par la LFP, un record dans le genre
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Message par fou_du_roi Mer 19 Mai - 5:09

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Message par fou_du_roi Jeu 20 Mai - 6:18

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Deschamps;
peut s'inquiéter;
Mbia est pisté par le Bayern et Arsenal, Koné se dirige vers le Qatar, Niang pourrait le suivre. Et l'entraîneur marseillais ne sait pas;
à quoi s'en tenir.

AUTEUR: SÉBASTIEN TARRAGO, HERVÉ PENOT, et RAPHAËL RAYMOND

RUBRIQUE: Pg. 2

LONGUEUR: 538 mots

LES MARSEILLAIS rentrent aujourd'hui de Marrakech. Après ce mini-séjour décontracté et festif qui leur aura permis de fêter le doublé Championnat - Coupe de la Ligue, les joueurs qui ne sont pas concernés par la Coupe du monde vont partir en vacances. Les dirigeants, eux, prendront leurs congés plus tard. Un rendez-vous important attend Jean-Claude Dassier et Antoine Veyrat la semaine prochaine à Paris. Le président et le directeur général de l'OM vont rencontrer les membres du conseil de surveillance, pour valider la stratégie de recrutement. Didier Deschamps cernera alors un peu mieux les moyens mis à sa disposition pour renforcer l'équipe. Il pourra décrocher son téléphone, pour tenter de convaincre un avant-centre d'envergure internationale, l'achat prioritaire.

Si le recrutement du Bordelais Alou Diarra est dans les tuyaux, celui du fameux buteur est en attente, comme celui de Jimmy Briand. À force de traîner, l'OM va finir par se faire souffler le Rennais par Lyon ou par des clubs anglais qui se positionnent, pas effrayés par sa clause à 6 millions d'euros. Deschamps est bloqué : il ne connaît pas l'épaisseur de son enveloppe. Ces dernières années, elle était nourrie par les bénéfices du dernier exercice, que l'actionnaire acceptait de réinvestir, et par le produit de la cession des joueurs. Mais un titre de champion, ça coûte cher. En primes, notamment. L 1 et L 2 confondues, trois clubs seulement devraient boucler avec un compte d'exploitation positif. L'OM fait partie de ce trio, mais ses excédents devraient être inférieurs à ceux de la saison passée, où ils dépassaient les 10 MEUR.

Mbia, c'est 18 MEUR

Avant, éventuellement, de demander une rallonge à la propriétaire, Margarita Louis-Dreyfus, le président du conseil de surveillance, Jean-Claude Dassier, va devoir vendre. En priorité, les joueurs qui lui coûtent cher et qui jouent peu. L'OM est tombé d'accord avec un club qatarien pour la cession, à 3 MEUR environ, de Bakari Koné. L'attaquant ivoirien, vingt-neuf ans en septembre prochain, a également accepté le deal. Sauf retournement de situation de dernière minute, il est attendu ce week-end sur place, pour parapher un contrat de trois ans.

Sportivement, l'éventuel départ de Stéphane Mbia serait autrement préjudiciable. Dans son contrat (qui prend fin en 2013), le Camerounais dispose d'une clause de départ à 18 MEUR. Et il intéresse vivement le Bayern Munich, même si le club allemand ne s'est pas encore positionné auprès de l'OM. Arsenal est également candidat. Mbia a décidé de se concentrer sur sa première Coupe du monde. ' On fera tout pour le retenir ', assure Dassier. Pour Niang (30 ans), l'OM s'accrochera peut-être moins. Un contrat en béton armé attend au Qatar le meilleur buteur de la L 1 (18 buts). Engagé avec l'OM jusqu'en 2014, Niang hésite à franchir le pas. Et Deschamps ne le libérera que si ses dirigeants lui trouvent un remplaçant d'un niveau au moins équivalent. À l'OM, tout semble compliqué pour le moment. Même Laurent Bonnart, libre fin juin, n'a toujours pas trouvé un terrain d'entente pour prolonger l'aventure, ainsi que son entraîneur le souhaite. Avec un salaire à peine supérieur à 100 000 euros, il resterait un smicard dans le vestiaire olympien.
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Message par Invité Jeu 20 Mai - 9:06

fou_du_roi a écrit:>>>>>> bounce <<<<<<


Deschamps;
peut s'inquiéter;
Mbia est pisté par le Bayern et Arsenal, Koné se dirige vers le Qatar, Niang pourrait le suivre. Et l'entraîneur marseillais ne sait pas;
à quoi s'en tenir.

AUTEUR: SÉBASTIEN TARRAGO, HERVÉ PENOT, et RAPHAËL RAYMOND

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LES MARSEILLAIS rentrent aujourd'hui de Marrakech. Après ce mini-séjour décontracté et festif qui leur aura permis de fêter le doublé Championnat - Coupe de la Ligue, les joueurs qui ne sont pas concernés par la Coupe du monde vont partir en vacances. Les dirigeants, eux, prendront leurs congés plus tard. Un rendez-vous important attend Jean-Claude Dassier et Antoine Veyrat la semaine prochaine à Paris. Le président et le directeur général de l'OM vont rencontrer les membres du conseil de surveillance, pour valider la stratégie de recrutement. Didier Deschamps cernera alors un peu mieux les moyens mis à sa disposition pour renforcer l'équipe. Il pourra décrocher son téléphone, pour tenter de convaincre un avant-centre d'envergure internationale, l'achat prioritaire.

Si le recrutement du Bordelais Alou Diarra est dans les tuyaux, celui du fameux buteur est en attente, comme celui de Jimmy Briand. À force de traîner, l'OM va finir par se faire souffler le Rennais par Lyon ou par des clubs anglais qui se positionnent, pas effrayés par sa clause à 6 millions d'euros. Deschamps est bloqué : il ne connaît pas l'épaisseur de son enveloppe. Ces dernières années, elle était nourrie par les bénéfices du dernier exercice, que l'actionnaire acceptait de réinvestir, et par le produit de la cession des joueurs. Mais un titre de champion, ça coûte cher. En primes, notamment. L 1 et L 2 confondues, trois clubs seulement devraient boucler avec un compte d'exploitation positif. L'OM fait partie de ce trio, mais ses excédents devraient être inférieurs à ceux de la saison passée, où ils dépassaient les 10 MEUR.

Mbia, c'est 18 MEUR

Avant, éventuellement, de demander une rallonge à la propriétaire, Margarita Louis-Dreyfus, le président du conseil de surveillance, Jean-Claude Dassier, va devoir vendre. En priorité, les joueurs qui lui coûtent cher et qui jouent peu. L'OM est tombé d'accord avec un club qatarien pour la cession, à 3 MEUR environ, de Bakari Koné. L'attaquant ivoirien, vingt-neuf ans en septembre prochain, a également accepté le deal. Sauf retournement de situation de dernière minute, il est attendu ce week-end sur place, pour parapher un contrat de trois ans.

Sportivement, l'éventuel départ de Stéphane Mbia serait autrement préjudiciable. Dans son contrat (qui prend fin en 2013), le Camerounais dispose d'une clause de départ à 18 MEUR. Et il intéresse vivement le Bayern Munich, même si le club allemand ne s'est pas encore positionné auprès de l'OM. Arsenal est également candidat. Mbia a décidé de se concentrer sur sa première Coupe du monde. ' On fera tout pour le retenir ', assure Dassier. Pour Niang (30 ans), l'OM s'accrochera peut-être moins. Un contrat en béton armé attend au Qatar le meilleur buteur de la L 1 (18 buts). Engagé avec l'OM jusqu'en 2014, Niang hésite à franchir le pas. Et Deschamps ne le libérera que si ses dirigeants lui trouvent un remplaçant d'un niveau au moins équivalent. À l'OM, tout semble compliqué pour le moment. Même Laurent Bonnart, libre fin juin, n'a toujours pas trouvé un terrain d'entente pour prolonger l'aventure, ainsi que son entraîneur le souhaite. Avec un salaire à peine supérieur à 100 000 euros, il resterait un smicard dans le vestiaire olympien.

petite dédicace pour samuel wink
voilà pourquoi lyon doit tous les ans vendre un ou deux gros joueurs tous les ans pour des raisons financière alors que pour l'om ça reste un choix sportif

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Message par Invité Jeu 20 Mai - 15:26

le titre pourrait nous couter cher
le nombre de fumi utilisés samedi dernier est tellement important que le dossier sera étudié à une date ultérieure
198 engins pyrotechniques en un seul match green

soit ils sont indulgents et ferment exceptionnellement les yeux parce que c'est le titre
soit on va tout droit vers un huit clos ...

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Message par samuel Jeu 20 Mai - 16:20

Effectivement vous avez fait fort. Obligé c'est 3 matchs à huit clos green
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Message par fou_du_roi Ven 21 Mai - 9:42

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Une chance au tirage ?

RUBRIQUE: Pg. 10

LONGUEUR: 409 mots

LE 26 AOÛT, à Monaco, on connaîtra la distribution de la phase de poules de l'édition 2010-2011 de la Ligue des champions, dont la finale aura lieu à Wembley, le 28 mai 2011. Marseille et Lyon pourraient bénéficier d'un statut presque enviable au matin de la cérémonie. Décryptage.

LYON AVEC LES GRANDS ? - Deuxième du chapeau 2, la saison passée, lors du tirage au sort de la Ligue des champions, après sa qualification en barrage contre Anderlecht (5-1 ; 3-1), l'OL (2e de L 1) peut espérer intégrer le chapeau 1 pour l'édition 2010-2011, et éviter ainsi les grands clubs européens (voir par ailleurs). Cela dépend du résultat du FC Séville (4e de la Liga), qui doit passer par le barrage. Si le club espagnol se qualifie, il sera dans le chapeau 1, car son coefficient UEFA est meilleur que celui de Lyon (en raison, entre autres, des deux victoires du club andalou en Coupe de l'UEFA en 2006 et 2007). Si le FC Séville est éliminé, Lyon sera dans le chapeau 1.

MARSEILLE CHANGE DE CHAPEAU. - L'OM est certain d'être dans le chapeau 2. Une nouveauté pour le club marseillais, placé dans le chapeau 3 ces trois dernières saisons. Ce qui lui avait valu d'être confronté à des équipes issues des deux premiers chapeaux : Liverpool et FC Porto (2007-2008) ; Liverpool et PSV Eindhoven (2008-2009) ; Real Madrid et AC Milan (2009-2010). La saison prochaine, le champion de France est donc assuré d'échapper aux clubs suivants, également membres du chapeau 2 : Real Madrid, AS Rome, Chakhtior Donetsk, Benfica Lisbonne, Valence CF, sachant qu'il ne pourra pas être opposé à Lyon (s'il est dans le chapeau 2), deux clubs d'un même pays ne pouvant se rencontrer avant les quarts de finale.

AUXERRE, TÊTE DE SÉRIE EN BARRAGE. - Bonne nouvelle pour Auxerre (3e de L 1), qualifié sur le fil pour le barrage de la C 1. En raison de la cinquième place de la France au coefficient UEFA, le club bourguignon sera tête de série en compagnie du FC Séville, du Werder Brême, de Tottenham et de la Sampdoria Gênes. Pour connaître l'identité de son adversaire, l'AJA doit attendre le résultat du troisième tour qualificatif, qui opposera les clubs suivants : Zénith Saint-Pétersbourg (RUS), Fenerbahce (TUR), Ajax Amsterdam (HOL), Dynamo Kiev (UKR), Sporting Braga (POR), Celtic Glasgow (ECO), Unirea Urziceni (ROU), PAOK Salonique (GRE), Young Boys Berne (SUI) et La Gantoise (BEL). Ce barrage se déroulera les 17 et 18 août (aller), et les 24 et 25 août (retour). - D. Ro.
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Message par fourmi Sam 22 Mai - 2:47

L’olympique de Marseille est surement aussi heureux que le Bayern de Munich de son parcours en ligue des champions cette année. Le club phocéen va empocher 3 millions d’euros supplémentaires sur le transfert de Ribéry.

Cette prime faisait partie d’un accord conclut entre le champion de France 2010 et le finaliste de ligue des champions.

L’OM peut remercier le Bayern de Munich ainsi que Franck Ribéry pour ce parcours et cette jolie somme.
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Message par fou_du_roi Sam 22 Mai - 4:23

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L'OM touche le pactole;
La répartition des droits télévisuels pour la saison 2009-2010 vient de tomber. Marseille, premier de la classe, hérite de plus de 50 MEUR.

AUTEUR: ALEXANDRE CHAMORET

RUBRIQUE: Pg. 8

LONGUEUR: 442 mots

CETTE SAISON, la Ligue va reverser 615,3 MEUR aux clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. C'est un montant record, en hausse de 10,7 MEUR par rapport à l'exercice précédent. Il tombe à pic mais si élevé soit-il, il est loin de compenser les pertes financières des clubs français, qui cumulent un endettement d'environ 140 MEUR. ' C'est la part d'ombre de notre Championnat. Les comptes des clubs sont alarmants ', constate Frédéric Thiriez, le président de la Ligue. La faute à un contexte de crise générale, marqué par la baisse de la billetterie des clubs, les difficultés des sponsors et partenaires, sans oublier la perte du Droit à l'image collective (DIC, - 35 MEUR, voir par ailleurs), et, pour finir, la chute du marché des transferts, l'une des deux principales sources de revenus des clubs français avec les droits TV.

Les droits TV, justement, il en a été longuement question, hier, lors du dernier conseil d'administration de la Ligue de la saison. Les présidents des clubs de L 1 ont découvert le tableau de la nouvelle répartition pour 2009-2010. Jusqu'en 2012, Canal + et Orange versent 668 millions d'euros par saison pour diffuser la L 1. Au-delà de la part fixe (12,45 MEUR), cette manne se calcule pour chaque club en fonction de son classement sportif (saison en cours plus les cinq dernières saisons) et de son indice de notoriété (nombre de passages télé...). Sur une enveloppe globale d'un peu plus de 505 MEUR (+ 11 MEUR par rapport à la saison dernière), Marseille hérite de la plus belle part du gâteau avec 50,87 MEUR, au lieu de 47,45 MEUR en 2008-2009. Le champion en titre le doit évidemment à ses performances sur le terrain, mais aussi à sa notoriété. Un capital image à 17,4 MEUR qui constitue une véritable rente pour le club phocéen. Il est encore plus précieux pour le PSG et Saint-Étienne qui compensent ainsi la perte liée à la médiocrité de leurs résultats sportifs. Sur ce plan, Grenoble, Boulogne, Le Mans, Lorient, Valenciennes, Montpellier sont nettement moins bien lotis, et servis. Avec sa deuxième place, Lyon s'en sort bien avec 46,63 MEUR. Auxerre également qui, avec sa troisième place qualificative pour le barrage de la Ligue des champions, va pouvoir renflouer ses comptes et envisager quelques renforts en disposant d'une enveloppe inespérée de 30,4 MEUR (son budget est de 25 MEUR environ), soit 7 MEUR de plus que la saison dernière. Quant à Lille, il glane 34,15 MEUR contre 31,87 MEUR en 2008-2009. À ce jeu du qui veut gagner des millions, le grand perdant de la saison, c'est évidemment Bordeaux. La saison passée, le club girondin avait empoché 41,48 MEUR. Avec sa décevante sixième place, il perd 10 MEUR.
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Message par fou_du_roi Dim 23 Mai - 7:32

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Message par fou_du_roi Lun 24 Mai - 6:37

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Message par fou_du_roi Mar 25 Mai - 10:17

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L'OM relégué;
en Division d'Honneur !;
Pour la première fois, l'équipe B d'un club de L 1 est reléguée en DH.;
Et c'est celle du champion de France.

AUTEUR: JEAN-MICHEL ROUET (avec R. R.)

RUBRIQUE: Pg. 6

LONGUEUR: 483 mots

LE RÉSULTAT est passé inaperçu, mais il marque pourtant une grande première dans l'histoire du football professionnel français. L'OM s'en serait bien passé, surtout l'année de son retour au sommet, avec le doublé Championnat-Coupe de la Ligue ! En s'imposant samedi à Marseille (2-0), les Corses de l'AS Furiani Agliani ont poussé les réservistes de l'OM vers la Division d'Honneur. Jamais une réserve pro de Ligue 1 n'avait été reléguée sportivement jusqu'au sixième échelon de la hiérarchie (1).

Que cet affront tombe sur le champion de France est évidemment une anomalie notoire. La réserve de l'OGC Nice pourrait connaître le même sort le week-end prochain, mais cela ne consolera pas l'état-major marseillais, conscient du préjudice porté à l'image du club.

Le déclin généralisé

des réserves

José Anigo a eu du mal à encaisser le choc. ' On savait qu'on avait une équipe très jeune cette saison et qu'on allait souffrir, mais à ce point... ', lâchait, dépité, le directeur sportif marseillais, au quotidien la Provence. En 2002, le même Anigo avait conduit l'équipe B de l'OM au titre de champion de France de CFA !

La formation n'a certes jamais été une priorité absolue dans un club dont les supporters aiment plus les stars que les ' minots ', mais elle a fait l'objet d'efforts accrus ces dernières années et, il y a un an, les moins de 16 ans de l'OM étaient eux aussi sacrés champions de France. La dégringolade en DH semble plutôt liée à des difficultés structurelles internes. Aux commandes du centre de formation depuis cinq ans, Roland Gransart a été écarté (il sera remplacé la saison prochaine par Henri Stambouli), comme Michel Flos, l'entraîneur de cette réserve, démis à quatre journées de la fin et remplacé par Franck Passi.

L'OM est aussi l'exemple le plus frappant d'un déclin hiérarchique généralisé des réserves de L 1. En 2005, dix-sept (sur vingt) d'entre elles évoluaient encore en CFA où elles ne seront peut-être plus que neuf la saison prochaine (voir carte ci-contre). Les pros y jouent de moins en moins et les jeunes ont du mal à se hisser à un niveau qui s'élève, tant en CFA qu'en CFA 2...

Le pire est sans doute à venir. Envisagée dès la saison 2011-2012, la refonte des Championnats amateurs inquiète terriblement le football pro (2), dès lors qu'elle pourrait se traduire par d'autres rétrogradations de réserves vers le niveau régional. Ce serait, dit-on parmi les clubs de l'élite, ' une catastrophe pour la formation '...

(1) La réserve de l'AC Ajaccio était déjà en Division d'Honneur quand l'équipe pro accéda en L 1, en 2002. Quant à Arles-Avignon, sa promotion en L 1 vient d'être accompagnée de celle de sa réserve... en DH.

(2) Rebaptisé Nationale 1 et Nationale 2, le CFA serait ramené à trois groupes (au lieu de quatre) de dix-huit clubs, et le CFA 2 à six groupes (au lieu de huit) de seize clubs. Les Championnats nationaux perdraient ainsi cinquante clubs.
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Message par fou_du_roi Mer 26 Mai - 10:44

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Message par fou_du_roi Jeu 27 Mai - 6:21

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Message par Aymeric22 Jeu 27 Mai - 13:01

Mercato : Nicolas Dehon nouvel entraîneur des gardiens de l'OM

Dans l'air depuis une semaine, la venue de Nicolas Dehon comme entraîneur des gardiens s'est confirmée cet après-midi. Présent au centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus, le siège du club, Dehon s'est engagé pour une saison avec le club olympien, où il va remplacer Laurent Spinosi (lire ici). Il quitte donc le PSG. La saison prochaine, il oeuvrera notamment aux côtés de Steve Mandanda qu'il a eu sous ses ordres au Havre. Agé de 42 ans, Nicolas Dehon a joué à Lens et à Troyes ; il a été entraîneur des gardiens à Troyes, au Havre et au PSG.

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Message par fou_du_roi Lun 31 Mai - 4:06

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Message par fou_du_roi Mar 1 Juin - 7:47

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Message par fou_du_roi Mer 2 Juin - 6:16

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Message par fou_du_roi Sam 5 Juin - 6:05

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