Bayern - OM (LDC - Quart de final Retour - Mardi 3 avril - 21h - TF1)

Pendant ce temps-là, l’OM…

Privé de rencontre de Ligue 1 ce week-end, Marseille s’est entraîné à panser ses plaies. Recroquevillés sur eux-mêmes, les joueurs marseillais veulent faire abstraction de la morosité ambiante pour tenter un rebond improbable à Munich, mardi, en 8e de finale retour de la Ligue des champions.

Marseille a passé un drôle de week-end. Habitué à jouer tous les trois jours, l’OM est resté cette fois au repos forcé. Les dirigeants marseillais avaient en effet demandé à la Ligue le report de la rencontre face à Montpellier. Initialement prévue samedi, celle-ci a été décalée au mercredi 11 avril, à 18 heures. La LFP a accédé à la requête afin de préserver les chances des Marseillais de se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions. Mais la défaite concédée au Vélodrome (2-0) ne laisse que très peu d’espoir de qualification. Et le repos supplémentaire consenti pour le match retour n’est peut-être pas le meilleur moyen de préparer le déplacement à Munich. Car les joueurs marseillais ruminent leur faux-pas du match aller. Pendant ce temps-là, le Bayern s’est imposé à Nuremberg (1-0), gonflant un peu plus son capital confiance.

L’OM est bien loin d’afficher la même sérénité que le club bavarois. Car l’onde de choc de mercredi soir n’en finit plus de faire des remous. Plus que la défaite concédée face aux Munichois, c’est l’après-match qui a secoué le club marseillais. Didier Deschamps a sous-entendu en conférence de presse qu’une partie des supporters marseillais était manipulée. Le lendemain, les Winners –auteur de la banderole anti-Deschamps- répondaient par une lettre ouverte à DD. Lui reprochant sa gestion globale de l’équipe, ils tirent à boulet rouge sur l’entraîneur olympien. Dans ce contexte très tendu, Vincent Labrune essaye de maintenir le couvercle sur une cocotte-minute prête à exploser. L’homme de médias tente de jouer les médiateurs. Mais il semble usé par tant de combats à mener à la fois. Le président de l’OM s’est d’ailleurs offert un break. Il a quitté Marseille jeudi pour se "ressourcer" à Paris. Il n’a pas revu Didier Deschamps. Les deux hommes devraient faire le point sur les derniers événements lundi, à leur arrivée à Munich…

Silenzio stampa

Les dirigeants marseillais veulent éviter l’explosion. Ils ont ainsi demandé aux joueurs de ne plus s’exprimer publiquement. Interdiction de faire le moindre commentaire sur la guéguerre avec les supporters ou sur une situation sportive catastrophique. A l’image des clubs italiens fermant leurs portes à la presse, l’OM a décrété le "silenzio stampa". Toutes les demandes d’interview ou d’entretien sont refusées par le club olympien. Une stratégie d’isolement censée renforcer la cohésion interne du groupe. Elle avait déjà été appliquée avant le déplacement à Milan. La qualification avait validé ce choix de se murer dans le silence. Mais la pression a monté d’un cran depuis le 8e de finale retour de Ligue des champions. Pas sûr que cette posture suffise à éviter une nouvelle crise…

Privés de temps de parole, les Marseillais continuent quand même de s’entraîner. S’ils étaient au repos vendredi, ils ont enchaîné deux séances samedi et dimanche. Sous un grand soleil et devant une assistance garnie, ils ont essayé de garder leur sourire. Steve Mandanda a ainsi pu s’essayer à… marquer des buts. De retour mardi à Munich, le gardien international semble avoir des fourmis dans les jambes. Il n’est pas le seul. Car plusieurs de ses partenaires ont fait preuve d’un engagement important pendant ces séances. Est-ce la preuve d’une volonté de finir la saison en s’investissant à fond ? Ou un signe extérieur de frustration face à la morosité ambiante ? Didier Deschamps va rouvrir le micro lundi après-midi à Munich, à 16h15. Il donnera son interprétation d'un week-end pas comme les autres.