Re: Cinéma

par Invité Ven 9 Déc - 16:17

Carnage, une comédie grinçante de Polanski sur deux couples qui se déchirent après une bagarre entre leurs enfants. C'est un huis-clos que je vous conseille fortement. L'un des meilleurs films que j'ai vu cette année.

En plus le casting est magique : Waltz, Reilly, Winslet et Foster.

par **Aymeric22** Sam 10 Déc - 15:50

mco a écrit:shame très bon film sur un type dépressif qui devient sex addict pour soigner son mal être et qui voit son quotidien bouleversé par l’irruption de sa sœur tout aussi tourmentée que lui

fassbender et mulligan sont très bons
les plans sont magnifiques

Mulligan et l'ambiance visuelle du film, ça fait assez Drive...
Ce film me tente, il a l'air très immersif. J'ai du mal à croire que ça puisse plaire à une nana par contre.

A la fin du mois le Killing fields de la fille de Michael Mann semble être un bon du genre "policier".

par Invité Sam 10 Déc - 17:08

je suis pas convaincu que ce soit un film pour un public masculin
le sexe y est vu comme quelque chose de sale et honteux puisqu'il est ici la conséquence de souffrances profondes.
évidemment il y a des scènes de baise mais elles ont plus tendance à dégouter qu'à exciter

alors comme je suppose que ta nana n'a pas 15 ans et qu'elle ne glousse pas dès qu'elle voit une bite, tu dois pouvoir l'amener.
en tout cas le public était mixte et de tous ages quand j'y suis allé.

et effectivement ceux qui n'ont pas aimé drive risquent de ne pas aimer ce film non plus.
les scènes sont longues voire interminables.
l'histoire tient en 3 lignes.
mais c'est pas un problème.
les longueurs servent le film et ne sont qu'un artifice pour faire partager le malaise des personnages

je pense aller voir carnage dans la semaine
j'avais hésité entre celui-ci et shame et j'ai choisi ce dernier pour une question d'horaire

par **Aymeric22** Dim 11 Déc - 4:23

mco a écrit:je suis pas convaincu que ce soit un film pour un public masculin
le sexe y est vu comme quelque chose de sale et honteux puisqu'il est ici la conséquence de souffrances profondes.

Ce n'est pas dans ce sens que j'avais des craintes.
Ayant aperçu furtivement en face de moi dans ma vie ce genre d'abimes vertigineux, je doute que cette dimension (plus ou moins enfouie en chaque homme) puisse faire écho à un public féminin qui n'en ressentira justement qu'un certain dégout très spectateur, extérieur, ou victime.

par Invité Dim 11 Déc - 8:14

se réfugier dans une addiction au sexe pour oublier le reste c'est pas spécifiquement masculin.
les femmes peuvent aussi tomber dedans

ça prend peut être pas la même forme mais au fond c'est la même chose

par Invité Mar 13 Déc - 16:36

Je viens de voir Shame.

OK le rythme est lent, il y a peu de dialogues et Mulligan dans un rôle secondaire. Mais peu de similitudes avec Drive au final.
J'ai beaucoup aimé la réalisation froide, clinique (à l'opposée du côté m'as-tu vu de Drive). La sensation de perte de contrôle est du coup très bien transmise et on évite le sulfureux. Par contre, je n'interprète pas forcément l'addiction comme un besoin ou une volonté d'oubli, on ne sait pas pourquoi il la développe.

Pour moi, le seul vrai point négatif du film, c'est l'abominable et interminable massacre de New York, New York. ill

par Invité Mar 13 Déc - 16:51

on sait à travers un échange entre frère et sœur qu'ils ont quelque chose à oublier et qu'ils sont ainsi pour une bonne raison

je suis sorti assez frustré de ne pas savoir de quoi il s'agit mais c'est finalement assez courageux de la part du scénariste et du réalisateur de prendre le parti d'assumer le fait que le film porte sur l'addiction et non sur son origine en laissant totalement le voile sur celle-ci

j'ai aimé contrairement à toi la scéne sur new york new york
la nana chantonne bien mais n'importe quelle chanteuse amateur en fait autant
c'est pas la qualité de l'interprétation musicale qui compte ici c'est l'émotion qui s'en dégage
on sent qu'il se passe un truc mais on ne sait quoi
on ne saurait dire si on aime ou on n'aime pas
on a envie que ça s’arrête, de lui coller 2 claques et de le lui dire "tu vas la finir ta chanson !!!!!" mais en même temps c'est joli
bref ça crée un malaise et ça j'aime

par Invité Mar 13 Déc - 17:06

Oui, on sait qu'il y a un passé trouble mais je n'ai pas ressenti ça comme la raison certaine de son addiction, même si c'est sans doute le plus probable. Je suis d'accord avec toi sur le parti pris de se concentrer sur l'addiction, c'était sans doute la meilleure chose à faire.

La scène de New York, New York par contre, je ne l'ai pas ressenti comme ça. Pour moi, il ne s'en dégage aucune émotion (malgré celle du héros) et en plus l'interprétation est ratée. Elle fût un calvaire (parce qu'elle est bien longue en plus).

par Invité Mar 13 Déc - 17:18

j'hésite un peu à aller voir hugo cabret
j'ai peut d'une niaiserie pour gamins mais je me dis que scorsese ne peut pas s'être attaqué à un film pour enfants et à la technologie 3D sans certaines garanties

et vu que c'est la dernière semaine avant les vacances c'est le moment ou jamais pour le voir sans être entouré de chiards
(quoiqu'ils soient finalement bien plus respectueux de leurs voisins dans les salles maintenant que les pass illimités amènent des cohortes de spectateurs dépourvus de savoir vivre)

par **Aymeric22** Lun 9 Jan - 3:50

Intouchables, un film raciste selon les Américains

Les Américains, qui ont jeté leur dévolu sur le film "Intouchables" pour un remake estiment que le film est raciste. A voir, une chronique piquante dans le magazine "Variety".
Le succès du film Intouchables, qui atteint des sommets au box office, est désormais égratigné par la polémique.

En effet, Variety, un magazine US spécialisé dans le cinéma, estime qu'Intouchables est un film raciste qui présente le personnage noir, ici Omar Sy, comme un "singe de compagnie qui apprend au blanc coincé à s'amuser, en remplaçant Vivaldi par Boogie Wonderland, et en lui montrant comment on bouge sur la piste de danse".

Cinglante, la chronique de Jay Weyssberg est sans pitié avec les réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano.

Il déclare : "Bien qu'ils n'aient jamais été connus pour leur subtilité, les réalisateurs et scénaristes français, Éric Toledano et Olivier Nakache n'ont jamais produit un film plus offensant qu'Intouchables".

On leur doit aussi les films Tellement proches, Nos jours heureux et Je préfère qu'on reste amis...

Et d'ajouter : "Il est pénible de voir Omar Sy, un acteur joyeusement charismatique, dans un rôle qui se détache à peine de l'époque de l'esclavage, dans lequel il divertit le maître blanc, en endossant tous les stéréotypes raciaux, et de classe".

Dans le cinéma américain, ce personnage du gentil Noir qui amuse la galerie et règle tous les problèmes du personnage blanc est communément appelé le "Magical Negro".

Doté de pouvoirs magiques ou de qualités exceptionnelles (empathie, compréhension, instinct, humour et joie de vivre débordants, le "Magical Negro" est un personnage récurrent dans le cinéma d'outre-Atlantique.

Ce genre de personnage a souvent été joué par Morgan Freeman (Bruce Almighty, Robin des Bois) ou Will Smith (Hitch,), par exemple.

Pour l'auteur de l'article, qui recommande à ceux qui réaliseront le remake de faire très attention, l'affront ultime dans le film survient quand Driss, le personnage joué par Omar Sy, revêt un costume pour l'anniversaire de son patron.

D'une on lui demande clairement d'être propre sur lui et ensuite, une fois qu'il s'exécute, on lui fait remarquer qu'il ressemble à Barack Obama, comme si "le seul Noir qui pouvait porter un costume est le président".

Il est important de noter par ailleurs qu'Omar Sy et Barack Obama n'ont vraiment rien de commun.

C'est pas faux.

par Invité Lun 9 Jan - 9:51

Atrocement ridicule.

par **Aymeric22** Lun 9 Jan - 11:13

mco a écrit:Atrocement ridicule.

C'est pas faux non plus.

Disons que ce n'est que le reflet de la société qui fondamentalement est toujours raciste, mais à l'évidence aucune logique artistique raciste derrière tout ça. Faut juste pas tout confondre, mais ce n'est pas inutile de souligner ce constat sociologique.

par Invité Lun 9 Jan - 11:44

on peut tout simplement retourner toute la critique et dire que les millions de français qui ont vu ce film n'ont pas vu qu'un noir qui sert un blanc mais une belle histoire entre deux hommes que tout sépare.

finalement le raciste c'est peut être seulement l'auteur moraliste de cette déjection

par fou_du_roi Lun 9 Jan - 11:55

mco a écrit:dire que les millions de français qui ont vu ce film n'ont pas vu qu'un noir qui sert un blanc mais une belle histoire entre deux hommes que tout sépare.

L'argument du chiffre, ce n'est pas tout ce qu'il y a de plus convaincant quand même.
Il me semble que Libé avait pointé cette cible dans sa critique (ou je ne m'en souviens plus).

ps : étant rappelé, que je ne compte pas parmi les millions qui ont vu le film, tout simplement.

par Invité Lun 9 Jan - 12:17

libé manque très souvent de fantaisie ...

je ne jugerai pas l'histoire vraie mais j'ai vu la version romancée et on y voit un homme qui choisit de donner sa chance à un noir sans manières et sans formation plutôt qu'à des blancs surdiplomés et qui lui donne autant qu'il reçoit, nullement un esclavagiste.

c'est vraiment une lecture débile de ce film .

par **Aymeric22** Lun 9 Jan - 12:22

Ce qui est regrettable c'est de faire un procès d'intention aux cinéastes en qualifiant de raciste le principe de montrer une différence sociale qui correspond à une réalité.
Il n'y a aucun préjudice envers le black qui est le super héros du film, certes, mais on peut quand même souligner qu'il soit regrettable que la société soit à ce point caricaturale pour que justement quand on voit le film ce décalage social parait crédible et logique.

par Invité Lun 9 Jan - 12:51

Le type analyse ça à travers le prisme de l'histoire américaine. Ça n'est pas pertinent mais peut-on vraiment lui reprocher ?

par Invité Lun 9 Jan - 13:14

oui car il transpose sa vision à une société qui est différente de la sienne et charge les auteurs de ce film

si il s'était contenté de transposer et de mettre en garde ses concitoyens qui seraitn tenté d'aller voir le film pour qu'ils aient la bonne lecture du film, on ne pourrait en effet le lui repprocher
mais à partir du moment où il charge les auteurs et qu'il assimile le héros blanc et par extension celui qu'il incarne à un vulgaire esclavagiste alors il faut le remettre à sa place

par Invité Lun 9 Jan - 13:34

Chacun juge avec son histoire et sa culture. Il publie dans un journal américain son ressenti sur le film avec son bagage américain, je ne vois rien non plus de scandaleux.

Reprocher à un type de ne pas avoir la grille de lecture d'un ressortissant d'un autre pays, ça me semble abusif. Personnellement, je n'étudie pas la culture ou l'histoire de chaque pays dont je vois un film.

par Invité Lun 9 Jan - 13:56

c'est pas un américain moyen, c'est un critique cinématographique, à priori plus cultivé et plus sensible aux différences qu'on peut observer d'une culture à l'autre.

quand tu prends la peine de parler d'un film étranger, le minimum c'est de le juger en ôtant les œillères.
et ça vaut dans les deux sens, un critique français qui jugerait un film ricain en imaginant que tout ce qui n'est pas art et essai c'est de la merde commerciale, ce serait laid aussi

par fou_du_roi Lun 9 Jan - 14:02

C'est pour ça que le métier de critique d’œuvres (quelle qu'elles soient) est parfait : tu peux dire tout ce que tu veux.
Ça relève du subjectif. Et rien d'autre.

par Invité Lun 9 Jan - 14:12

la liberté de parole n'est pas incompatible avec la réflexion, il est même préférable de conjuguer les deux

par Invité Lun 16 Jan - 12:14

j'ai pas vu le film et il ne me fait absolument pas envie mais golden globe de la meilleure comedie et meilleur acteur de comedie c'est la classe quand même

par **Aymeric22** Lun 16 Jan - 14:18

mco a écrit:j'ai pas vu le film et il ne me fait absolument pas envie mais golden globe de la meilleure comedie et meilleur acteur de comedie c'est la classe quand même

Cette semaine j'irais bien voir l'Amour dure 3 ans et The descendants.

par Invité Lun 16 Jan - 14:57

L'amour dure trois ans a l'air d'être une grosse daube, mais comme il y a Gaspard Proust et Nicolas Bedos, j'irai aussi.

Sinon, dans les trucs vu récemment :

A voir : Les nouveaux chiens de garde, documentaire qui fait la critique des médias dans la lignée de Sur la télévision de Pierre Bourdieu, et surtout de leurs collusions avec le monde économique.

A ne pas voir : J.Edgar, biopic chiant, mou et d'un intérêt très limité pour les non-américains.

par Invité Mar 17 Jan - 16:31

j'ai la chance de ne pas avoir lu millenium

l'impression laissée par le film n'en est que plus grande puisque je ne connaissais pas l'histoire

et une nouvelle fois fincher s'affirme comme le maitre incontesté du genre

2012 commence bien dans les salles

j'ai toujours pas vu de mauvais film de sa part
c'est un parcours sans faute

par Invité Ven 20 Jan - 17:22

The Game est plutôt médiocre. Zodiac et Panic Room n'était pas folichon non plus.

J'ai vu MI-4 ce soir. C'est immonde. ill

par Invité Sam 21 Jan - 0:42

rien qu'en prenant un ticket pour MI4 tu décrédibilise tous tes commentaires ciné ;)

bref fincher est un artiste et millenium est une claque pour quiconque a la chance de le voir en étant passé à côté du livre et du film suédois.

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